Prix de la dynamique agricole : les lauréats
Jeudi 28 novembre, la Banque populaire Grand Ouest remettait son prix de la dynamique agricole Mayenne. Un producteur de miscanthus et une gestionnaire de centre équestre étaient à l'honneur.

« Vous voulez faire du miscan... quoi ? » C'est la réponse que Philippe Foucret avait obtenue de son banquier quand, en 2006, il vient le rencontrer pour lui parler de sa décision de planter du miscanthus sur ses terres, au Château de Vahais, à Ernée. Avec sa société Miscampagne, ce conseiller agricole est devenu, depuis, le 2e producteur de plants de miscanthus
de France. Chaque année, il récolte 2 000 tonnes de tiges de cette herbe à éléphant qui sont revendues principalement à des éleveurs de volailles de la Mayenne pour de la litière. « Quand un agriculteur passe au miscanthus, il ne revient pas en arrière », insiste Philippe Foucret.
« Sa tige, trois plus absorbante que de la paille de blé, est très appréciée des éleveurs, notamment pour les canards. » Ainsi, 70 % de sa moisson de miscanthus est achetés par les aviculteurs. Le reste sert de paillage, « mais peut aussi être utilisé comme litière pour les plus gros animaux... » La principale activité (à 80 %) de Philippe Foucret, c'est sa pépinière de 60 ha. « Je récolte les rhizomes tous les deux ans que je revends à ceux qui se lancent dans la production. » Et le technicien agricole se diversifie. « Je vais proposer des sachets de 2 à 3 kg pour les litières des petits animaux domestiques », annonce-t-il. Philippe Foucret a remporté le 1er prix de la catégorie « Valorisation, innovation et savoir-faire technique ». Un prix remis par la BPGO, à Louverné, jeudi dernier.
Un petit coin de Camargue...
Installée à Andouillé, Marie-Anne Lefort a succédé à son père, Éric Lefort, à la tête du Roc au Loup. Un centre équestre avec élevage de chevaux camarguais, mais aussi d'Angus, « parce qu'ils ressemblent beaucoup aux bovins de la Carmargue ». Au total, 82 chevaux et 110 vaches. « La viande de bovins est vendue en caissettes ou transformée par nos soins », explique-t-elle. Une viande que l'on peut acheter sous forme de rillettes, de chili, de saucisson ou de bourguignon lors du marché de producteurs locaux que Le Roc aux Loups accueille chaque premier samedi du mois.
Une quinzaine de producteurs locaux y sont présents. Enfin, toujours dans un souci permanent de diversification, Le Roc au Loup travaille, depuis 5 ans, avec un public de jeunes déscolarisés. « Ils sont encadrés par quatre éducateurs de la Sauvagarde Mayenne-Sarthe. » À noter aussi que le site dispose d'un gîte pouvant accueillir 70 personnes (avec une capacité de 18 couchages). Aussi, depuis quelques mois, Marie-Anne Lefort s'est lancée dans de grands travaux avec la construction d'un nouveau bâtiment réunissant, sous le même toit, le manège, les tribunes, le club-house et les bureaux. Le jury de la Bpgo lui a décerné le 2e prix.