Aller au contenu principal

Trop de pluie, semis de blé retardés et dérogations demandées

Entre sécheresse estivale et fortes précipitations actuelles, la météo a été le premier sujet développé lors de la session de la Chambre d’agriculture, mardi dernier. Derrière cette météo « capricieuse » se posent les questions des moissons de l’été prochain et, avant cela, de la possibilité d’épandre sur prairie ou de cultiver des couverts.

Parcelles ennoyées à Montigné-le-Brillant, mercredi 27 novembre 2019.
Parcelles ennoyées à Montigné-le-Brillant, mercredi 27 novembre 2019.
© AF

« Nos discussions ont commencé avec un sujet qui nous préoccupe au quotidien, nous, agriculteurs, à savoir la météo », commente Stéphane Guioullier, président de la Chambre d’agriculture de la Mayenne, lors de la conférence de presse qui a suivi la session d’automne et la conférence agricole départementale, mardi dernier. Et sur ce thème de la météo, les élus Chambre ont d’abord évoqué la sécheresse estivale et le dossier de calamité agricole. Un dossier au point mort puisque « pour les prairies, la pousse d’automne met le département hors seuil pour avoir accès aux indemnisations ». Ce malgré des pertes estimées pour les maïs, entre 20 et 22 % par la Ddt. Cepdendant, « nous avons souhaité que la Ddt poursuive le dossier, reprend le président Guioullier, car il serait anormal que la Mayenne n’apparaisse pas parmi les départements qui ont pâti de la sécheresse. » Et d’ajouter : « il y a aussi un enjeu pour un dégrèvement sur le foncier non bâti ». Il est vrai que les exploitants ont su faire face, « comme ils le font toujours », en maintenant le niveau de production grâce à des achats extérieurs à l’exploitation. Ce qui fait rarement du bien aux trésoreries. « Dans notre exploitation, par exemple, nous avons produit notre référence laitière, mais en achetant pour environ 8 000 € de fourrages. » Et le cas du Gaec de la Joliserie, à Renazé, n’est pas un cas isolé, loin de là !

Dérogations

Après la sécheresse estivale, voilà les pluies abondantes depuis ces dernières semaines, jusqu’à perturber les calendriers de semis de blé ou, pour ceux qui ont pu trouver une fenêtre de tir pour semer, une dégradation des premières pousses. « La semaine dernière, nous avons eu des retours à propos des blés semés qui pourrissent sur certaines terres à cause d’un excès de pluviométrie », constate Stéphane Guioullier. Pour ceux qui attendent pour semer, il n’est jamais trop tard. « De mémoire, j’ai déjà semé mon blé un 23 décembre, se rappelle Stéphane Guioullier. Mais cela ne fait pas de miracles ! »
Et pour qui ne pourra semer son blé et qui prendra, par défaut, la solution d’attendre le printemps pour une autre culture, il risque d’être en situation d’absence de couvert végétal sur les parcelles actuellement engorgées d’eau. « Nous avons demandé à l’Administration de ne pas les pénaliser. Ils ne sont pas responsables des conditions météorologiques. Ils devront faire une demande individuelle de dérogation pour éviter une éventuelle pénalisation. »

Idem pour les épandages de type 2 sur les prairies. Des épandages « au-delà des dates réglementaires ». La Chambre a demandé une dérogation collective « pour épandre plus tard et pouvoir vider nos fosses qui sont pleines. L’Administration nous a indiqué que les agriculteurs concernés devront déposer des demandes individuelles de dérogation ».

Autres conséquences de ces aléas climatiques : une non-valorisation de la pousse de l’herbe de cet automne et du grain et de la paille en moindre importance l’été prochain.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agri53.

Les plus lus

Tracto cross : le championnat national de retour à Brée

Après la dernière édition en 2023, le circuit du Grand Véloché, à Brée, accueille une nouvelle manche du championnat de France…

Club des agriculteurs mayennais : la course à pied, c’est leur CAM

Créé au début des années 1960, le Club des agriculteurs mayennais (CAM) compte aujourd’hui environ 70 adhérents avec…

Nadège Baptista, nouvelle préfète de la Mayenne : « L’agriculture est un atout majeur du département »

Nadège Baptista, qui succède à Marie-Aimée Gaspari, a pris ses fonctions de préfète lundi 1er septembre, jour de rentrée…

Cuma. Méca’Innov : le programme complet de l’événement, jeudi 25 septembre

Cuma Ouest organise une nouvelle édition du Méca’Innov. Cette année, elle se déroulera jeudi 25 septembre, à la Cuma des…

FCO/MHE : point de situation en Mayenne

Le GDS 53 dresse un point épidémiologique sur la FCO-3 en Mayenne et l’impact sur les élevages du département.

Méca’Innov : une journée pour prendre la température quant aux besoins des agriculteurs

Jeudi 25 septembre, la Cuma des Quatre Routes à Château-Gontier-sur-Mayenne accueille une nouvelle édition du Méca’Innov,…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 106€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Agri53
Consultez le journal Agri53 au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal Agri53