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Matériels d'occasion pour les Cuma : c'est possible

La fédération départementale des Cuma de la Mayenne tenait son assemblée générale jeudi 20 juin, à Chailland. L’occasion de présenter trois structures qui s’appuient pour partie sur l’acquisition de matériels d’occasion.

© VG

« Nous sommes à notre 2e ensileuse d’occasion, une John Deere, 72-50, une 6 rangs, achetée auprès de la Cuma de Ballots », explique Jean-Pierre Hugain, président de la Cuma de l’Ouette, qui regroupe actuellement une trentaine d’adhérents et dont le siège est à Soulgé-sur-Ouette. « On fait une trentaine d’heures d’ensilage d’herbe et soixante-dix heures de maïs. » Le chauffeur est un agriculteur adhérent. « Il est agriculteur, en société avec son père. Il a du temps de libre pour conduire la machine », détaille le président Hugain.

Cette machine ensile « 200 ha de maïs entre 3 semaines à un mois, à raison de trois à quatre adhérents par semaine. C’est un planning très cool. Des petites journées et des petites semaines ». De la cadence : « 2,2 ha/heure en maïs et 3,5 ha/h avec l’herbe » et de la souplesse : « s’il y a une période de pluie on peut retarder l’ensilage de 2 à 3 jours. Cela ne pose aucun problème ». Quant au prix, il varie de 280 à 300 € de l’heure, soit environ 130 €/ha de maïs, tout compris. « L’an dernier, avec l’épisode de sécheresse, on a fait moins d’heures de maïs. C’est pour cela que cela a frisé les 300 €, sinon c’est 280 € », poursuite Jean-Pierre. Reste un point de vigilance : l’entretien. « L’annuité fait 6 150 € c’est très faible, mais pour l’entretien on est autour de 10 000 €. C’est beaucoup. On a du mal à descendre en dessous. L’entretien est fait par un concessionnaire. Le chauffeur fait les couteaux. Nous gardons le contact avec le concessionnaire, c’est utile en cas de panne. » La machine cumule 1 600 heures, mais comme la précédente a atteint les 3 000 h, cela laisse une marge suffisante avant le renouvellement. Autre machine de la Cuma de l’Ouette, un tracteur. Mais en location. « Pour un tracteur, nous avions 6 à 7 adhérents intéressés. Nous avons fait un tour de table : nous étions à 300, voire 350 heures. Ce n’était pas jouable pour acheter un neuf. Nous nous sommes tournés vers la location. Deux concessionnaires nous ont proposé un 160 CV à 22 €/h, entretien compris. Nous avons choisi celui qui nous louait un minimum de 300 h. C’est la 2e année, on a déjà fait 440 heures. Avec l’assurance et les charges communes, nous sommes à 22 €/h, hors fuel pour ce tracteur simple, conduit par les adhérents. Si les heures augmentent, on verra peut-être pour acheter un neuf. Mais pour l’instant on reste sur cette location. On ne prend pas de risques. » Pragmatique le président de la Cuma de l’Ouette ! Une Cuma qui échange aussi avec sa voisine de Louvigne pour « un tracteur débroussailleuse ».

Deux Cuma en Une

Autre exemple, celui des deux Cuma de Saint-Hilaire-du Maine : les 4 Saisons et L’Équipe. Elles regroupent 60 adhérents répartis essentiellement sur 4 communes : Juvigné, Saint-Hilaire-du-Maine, Chailland et La Baconnière. Rémi L’Huissier, préside la Cuma des 4 Saisons : « Nos deux Cuma marchent la main dans la main, comme une seule Cuma avec un conseil de 18 administrateurs, dont 6 communs aux deux Cuma. Quand on veut changer de matériel, les groupes choisissent, ensuite c’est validé par le conseil d’administration ».

Stéphane Philipot préside celle de L’Équipe, où sont basés les gros équipements : « deux automoteurs, la batteuse et l’ensileuse. Nous utilisons du matériel d’occasion. Ramené à l’hectare, tout compris on moissonne à est à 115 €, et on ensile à 100 €/ha» Si une 4 rangs avait été achetée en 1981, « aujourd’hui, on ensile avec une Claal 950. C’est une 10 rangs, achetée d’occasion il y a 2 ans, avec un amortissement est sur 5 ans », souligne Rémi L’Huissier. Et d’ajouter : « Avec une occasion assez récente équipée d’un éclateur nouvelle génération, on arrive à faire du travail plutôt correct ». Il faut dire aussi que les Cuma ont embauché un chauffeur-mécano, Cédric Blin. « Sans Cédric, je ne sais pas si nous serions encore avec ce matériel-là ! » Cédric réalise 900 heures à l’année sur l’ensileuse, 300 h sur la moissonneuse. Le reste du temps, il y a d’autres activités à la Cuma : « du chargeur, du semis, un peu de tout… » Et puis l’hiver, le lavage et la révision des machines. Si Cédric gère les pannes classiques, surtout « par le préventif et l’expérience », les Cuma de Saint-Hilaire-sur-Maine font aussi travailler trois mécaniciens installés à Juvigné, Chailland et La Baconnière. Le travail d’ensilage suit un planning établi 8 à 15 jours avant la saison d’herbe. « On note une tendance dans la Cuma à augmenter toujours en herbe », indique Stéphane Philipot. Avec « une deuxième saison d’herbe après les maïs ». Alors Cédric remonte le pick-up herbe. « Sur le planning c’est quand même assez serré, souligne Rémi L’Huissier, on a 470 ha et même si on a une grosse machine, ce sont de bonnes journées. Il faut les passer les journées dans la machine 8 il faut penser au personnel et c’est assez intense. » D’ailleurs, les Cuma réfléchissent à l’embauche d’un second salarié. « Nous avons des services à développer comme la fauche, le round-baller… Nous sommes sur un projet d’achat d’un tracteur de plus de 200 CV. Si nous avons les heures en face... » À noter aussi que des échanges existent avec la Cuma de Livré pour la moisson et celle de Méral pour les ensilages.

 

 

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