L’échange parcellaire ? Ils l’ont tenté
Fermes ouvertes. Thierry et Yoann Boudin et Régis Maingnard participent, le vendredi 29 novembre, aux fermes ouvertes de la Chambre d’agriculture. L’occasion pour les trois agriculteurs d’échanger sur leur travail. Récemment, ils ont fait un échange parcellaire et ont témoigné de leur expérience.

Échanger des terres avec d’autres agriculteurs, c’est le choix qu’ont fait Thierry et Yoann Boudin et Régis Maingnard, éleveurs laitiers associés, pour optimiser leur exploitation. Les trois agriculteurs s’étaient déjà installés en Gaec, il y a quatre ans, pour alléger leur charge de travail et agrandir leur ferme. « Au lieu d’en avoir deux moyennes, on a aujourd’hui 110 vaches et 170 hectares », indique Thierry Boudin.
Les trois agriculteurs avaient aussi l’habitude de travailler ensemble ce qui a facilité les choses. « Nos deux fermes étaient proches. Elles s’entraidaient depuis toujours et le matériel était en copropriété… Et puis nous sommes cousins donc c’était plus facile de s’entendre. C’est d’ailleurs de là que vient notre nom : le Gaec des cousins. », indique Régis Maingnard.
Optimiser
Si ce Gaec était déjà très avantageux, les associés n’ont pas souhaité s’arrêter là. Pour optimiser davantage leur travail, ils ont décidé de faire un échange parcellaire avec trois autres agriculteurs. Celui-ci est a été mis en place le 1er octobre dernier.
Régis, Thierry et Yoann ont échangé 20 ha de terres situées à 11 km de leur ferme contre 20 autres à 1,5 km. « On a longuement discuté de cela avec nos voisins et on a contacté la chambre d’agriculture pour qu’elle mette en place notre projet », précise Thierry Boudin. Pendant environ 9 mois, la chambre a étudié le dossier et organisé plusieurs réunions. Au final, 53 ha ont été échangés. En contre-partie, les éleveurs ont versé 400 € à la chambre d’agriculture.
Au Gaec de Régis, Thierry et Yoann, ces parcelles sont uniquement dédiées à l’agriculture. « Ce qui est bien ce que les terres sont à peu près similaires et font la même surface », se réjouit Régis Maingnard.
Aujourd’hui, les trois agriculteurs ne voient que des avantages à ce changement. Il leur permet un gain de temps et d’argent. « Il faut faire la route en tracteur. Là on est beaucoup plus proche et au moment de l’ensilage, on économise facilement 900 L de fioul, sans compter l’usure du tracteur... »
Tout le programme des Fermes ouvertes 2019 est à retrouver ici