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Le niveau des nappes phréatiques est satisfaisant

Avec le soleil, le vent et l’absence de précipitation, les sols mayennais semblent déjà bien secs. Cependant, cette sécheresse se limite à la surface. Les nappes souterraines ont des niveaux largement satisfaisants, selon le Brgm.

Carte de la situation piézométrique, en Mayenne, au 1er mai 2020.
Carte de la situation piézométrique, en Mayenne, au 1er mai 2020.
© Brgm pour Agri53

Les pluies se font rares en Mayenne depuis quelques mois. Si quelques averses ont été observées, le soleil et le vent ont vite asséché la terre. À en croire les prévisions de météo France, la pluie ne semble pas près de revenir. Peut-être un retour des précipitations mercredi 3 juin (indice de confiance 3/5, prévisions Météo France au 26 mai).

En Mayenne, les réserves d’eaux souterraines sont limitées. Le département se trouve dans la continuité du Massif armoricain. Conséquence : les sous-sols sont principalement composés de roches dures tels que des schistes et des granits. L’eau s’y écoule difficilement à travers des fissures. Cela ne permet pas d’accumuler d’importantes ressources. Face à la situation, on est en droit de se demander : une sécheresse est-elle à craindre prochainement ? Non, si l’on en croit le Bureau de recherches géologiques et minières (Brgm), ce service de géologie nationale ayant notamment pour mission la gestion des eaux souterraines.

Un niveau satisfaisant

Les nappes phréatiques suivent un cycle saisonnier. « De mars-avril à octobre-novembre, elles se vidangent et lorsque les températures baissent et que les précipitations redeviennent plus fréquentes, elles se remplissent », explique Emmanuelle Rouxelle, hydrologue à l’antenne nantaise du Brgm. Le service de géologie consulte régulièrement leur niveau à l’aide de sondes placées dans des forages répartis dans les départements. En Mayenne, elles sont au nombre de 12. Elles déterminent la profondeur de la surface des eaux souterraines. Cela est appelé le niveau piézométrique. 
Les précipitations de cet hiver ont permis aux nappes d’atteindre d’importantes ressources. Si bien que, malgré l’amorce de leur vidange et l’absence de pluies, elles sont aujourd’hui à un niveau « satisfaisant ». La majorité des piézomètres sont dans la moyenne. Cinq d’entre eux y sont même supérieurs. « Seuls trois points sont bas, mais il faut savoir que toutes les nappes réagissent différemment. Certaines sont plus réactives que d’autres. Ces points se distinguent justement par leur réactivité. Une période de précipitation peut facilement ralentir la vidange. »

Une sécheresse de surface

D’après Emmanuelle Rouxelle, la sécheresse ne serait que surface. « Cela vient du fait que la terre n’a pas été humectée depuis longtemps. Ce n’est pas très grave. Les plantes vont aller chercher les ressources, dont elles ont besoin, un peu plus profondément. » La pluie serait tout de même la bienvenue pour humidifier la surface et relancer la pousse de l’herbe en cette période de pâture. 
En réalité, selon Emmanuelle Rouxelle, il est possible de parler de sécheresse lorsque « les nappes ne sont plus suffisantes pour alimenter les eaux de surfaces, que les pluies sont à sec ou qu’il y a des problèmes dans le captage d’eau potable ».

Rester vigilant

Si pour l’heure la situation n’inquiète pas l’hydrologue, elle rappelle tout de même l’importance de rester vigilant. « On n’est jamais à l’abri d’une sécheresse. » Généralement, les problématiques liées à un manque d’eau apparaissent à partir du mois de juillet. Moment où le niveau des nappes « commence à être vraiment bas ».

Cependant, il est difficile de faire des prévisions. De nombreux éléments entrent en jeu et influencent les ressources en eau. Parmi eux : les usages que l’on en fait de l’eau, la présence de captages, l’arrivée ou non d’importantes précipitations pour freiner les vidanges… Toutefois, Emmanuelle Rouxelle se veut rassurante : « normalement, ça ne sera pas pire qu’en 2019, car nous partons d’une situation bien plus confortable ».

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