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Des veaux en bonne santé, pour une viande de qualité

Interbev, la Chambre d’agriculture et la Frsea, accueillaient, le 12 octobre 2018, des exploitants laitiers et des éleveurs de veaux de boucherie sur l’exploitation de Jérôme Dutertre à Bouchamps-lès-Craon, pour discuter autour du bien-être sanitaire des veaux.

© RW

« Les consommateurs veulent manger de la viande qui contient le moins d’antibiotiques possibles, ça permet de motiver les éleveurs à changer leur façon de travailler », explique Philippe Tesserau, directeur d’Interbev Pays de la Loire. Le 12 octobre, il était, en compagnie d’une vingtaine d’exploitants, à Bouchamps-lès-Craon pour la visite de l’élevage de veaux de boucherie de Jérôme Dutertre.

Interbev, la Chambre d’agriculture et la Frsea ont organisé huit portes ouvertes dans des élevages de veaux afin de présenter aux éleveurs naisseurs la nécessité de prendre soin des veaux dans la quinzaine de jours qu’ils passent dans leur élevage. « Le but, c’est de limiter les antibiotiques le maximum pendant la vie du veau, si les éleveurs naisseurs s’y mettent, on aura des animaux sanitairement en pleine forme », analyse Philippe Tesserau.

Surveillance rapprochée pour les veaux

Avec la réduction des antibiotiques, les éleveurs et les éleveurs naisseurs doivent être vigilants et surveiller les veaux de très près, pour améliorer cet accompagnement, Philippe Tessereau explique qu’Interbev fait également intervenir des vétérinaires spécialisé en veaux. De cette façon, les exploitants bénéficient de conseils personnalisés par rapport à leur structure et leur organisation. L’entreprise Denkavit, qui propose aux éleveurs de veaux des lots homogènes constitués à partir des naissances dans les diverses exploitations laitières de la région, était également présente pour montrer son engagement pour réduire les antibiotiques et ainsi assurer une bonne transition pour l’animal entre son lieu de naissance et l’élevage, dans lequel il sera engraissé.

L’action de prévention a rassemblé plus de 200 exploitants sur les huit portes ouvertes, 16 % de la production nationale de viande de veau est produite en Pays de la Loire (deuxième région la plus productrice). « Le but de ces rencontres et aussi de permettre à tous les exploitants de nous faire remonter leurs remarques, leurs besoins pour que l’on puisse faire une sorte de cahier des charges », explique Philippe Tessereau. La surveillance des veaux doit commencer dès la naissance et se poursuivre tout au long de la vie de l’animal.

 

Bien-être sanitaire à l’élevage

Limiter les pertes reste un des objectifs principaux des éleveurs. Afin d’optimiser l’espace et le rendre efficace pour le bien-être sanitaire des veaux, plusieurs paramètres doivent-être pris en compte. Sur l’exploitation de Jérôme Dutertre, 415 veaux sont répartis dans trois bâtiments. Les veaux, répartis par sept ou cinq, sont nourris matin et soir de lait puis de céréales. « 415 veaux, c’est cinq heures de travail par jour si on veut s’en sortir, il n’y a pas de secret », explique Jérôme Dutertre. L’agriculteur, qui travaille seul, concilie son élevage de veaux avec un élevage porcin. Pour le moment, la surveillance de ses bêtes paie « je ne suis qu’à 1 % de perte sur mon lot de veaux d’été, j'espère qu’on ne va pas monter plus haut », confie l’exploitant. Un des éléments essentiels pour que les bâtiments où sont les veaux restent sain est la ventilation. « Il ne doit pas y avoir de courant d’air, sinon les veaux tomberaient malades, mais il faut que l’air soit renouvelé en permanence », explique Marie Delannoy, qui travaille pour l’entreprise Denkavit. Chaque veaux doit-être surveillé, il faut s’assurer qu’ils mangent et s’hydratent bien, que les diarrhées, provoquées par les changements d’environnement, ne dure pas trop longtemps. « C’est comme lorsque vous mettez un enfant à la crèche, il doit s’adapter à l'environnement bactériologique du lieu », compare Marie Delannoy.

Des traitements alternatifs

Ces journées de sensibilisation ont également pour but d’évoquer les pratiques nécessaires à la bonne santé du veau, par exemple assurer que dès la naissance, le petit tète au pis de sa mère. « C’est du donnant-donnant, les éleveurs laitiers ont aussi besoin des éleveurs de veaux pour valoriser leurs produits », rappelle Philippe Tessereau. « Il faut être certain que dans tous les élevages, les antibiotiques sont donnés en urgence et pas de façon préventive », explique Marie Delannoy.

« Je n’utilise presque pas d’antibiotiques. On trouve des conseils sur Internet et auprès du vétérinaire.  On fait du préventif avec des plantes. Par exemple de l’eucalyptus pour les problèmes respiratoires et du safran pour la coccidiose, on vaccine les mères contre différentes maladies aussi », raconte Christophe Poirrier, exploitant laitier qui fait naître des veaux de boucherie.

 

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