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Des conseils pour des projets photovoltaïques

Mardi 18 juin 2019, à Peuton, une cinquantaine d’agriculteurs, intéressés par le photovoltaïque, ont participé à la porte ouverte organisée par la Chambre d’agriculture et Solewa, au Gaec Métairie. Une visite qui a permis de diffuser quelques conseils aux porteurs de projet.

© VG

Olivier Duclos, de la société Solewa, s’est chargé de la visite « technique » de cette exploitation laitière qui s’est lancée il y a plus de 10 ans le photovoltaïque. Au total, 1 000 m2 de panneaux couvrent les toitures de plusieurs bâtiments. Derniers travaux en date, la construction d’un bâtiment et la rénovation de la charpente d’un plus ancien pour accueillir deux centrales
supplémentaires, l’une de 73 kWc sur 460 m2, l’autre de 27 kWc sur 170 m2. Actuellement, les exploitants disposent de 126 kWc en vente totale d’électricité et de 27 kWc en autoconsommation avec vente du surplus. « Je revends le surplus au prix où j’achète l’électricité, confie Stéphane Belley, un des trois associés du Gaec. Mais nous sommes partis du postulat que le prix de l’électricité allait augmenter en continu dans les années à venir. » Quant à l’autoconsommation, sa faible part est liée aux équipements de l’exploitation. « Si nous avions un robot de traite, nous nous serions davantage lancés dans l’autoconsommation, indique Stéphane Belley. Mais avec la salle de traite, nous devons acheter de l’électricité une bonne partie de l’année. » Cela dit, les derniers équipements photovoltaïques du Gaec permettent tout de même de financer un bâtiment neuf.
Lors de la visite, différentes questions ont été posées. L’une sur les charges et l’entretien. Pour Olivier Duclos, plusieurs charges sont à ne pas oublier dans le business plan d’un projet photovoltaïque : la charge d’emprunt, l’assurance annuelle de l’installation qui correspond environ à 5/1000e du montant global de l’installation, la location du compteur Enedis qui peut atteindre 650 €/an selon la production, la maintenance qui varie selon les options choisies avec son installateur et le nettoyage.
Autre question : celle de la toiture qui supportera les panneaux. Ici, les dernières réalisations sont sur bac acier, avec feutrine collée en dessous pour éviter la condensation. « On peut poser sur du fibro, à condition que ce soit du fibro éternit et qu’il ait moins de 5 ans », précise Olivier Duclos. « On peut aussi concevoir deux unités de 100 kWc (soit environ 500 à 550 m2 de panneaux) chacune, à condition qu’elles soient éloignées d’au moins 100 m », poursuit-il. Quant aux
panneaux, Solewa estime leur durée de vie entre 30 et 40 ans. « Il y a une dégradation naturelle des panneaux au fil des années, mais elle se limite à 20 %. Les panneaux que nous proposons ont encore une rentabilité à 92 % au bout de 25 ans de fonctionnement ! » Olivier Duclos conseille le nettoyage lorsque c’est nécessaire, selon l’environnement, avec une périodicité qui varie entre six mois et trois ans. Un nettoyage qui peut se faire par l’exploitant, comme par Solewa dans le cadre de ses contrats de maintenance. À noter que les compagnies d’assurance demandent de plus en plus un avis de passage pour vérification des installations une fois par an.
Côté retour total sur investissements, le Gaec est parti sur 15 ans. Après, comme le glisse Olivier Duclos, « cela dépend de ce que l’on veut faire du produit de son installation photovoltaïque. Un complément de revenus ? Un financement d’un nouveau bâtiment, comme ici ? Ou, pourquoi pas, un complément de retraite ? »

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