Dégâts de sangliers : 10 ha de prairies retournés
Mercredi matin, une délégation de la Fdsea s’est rendue dans plusieurs parcelles de l’exploitation de Jean-Charles et Jean-Paul Chauvin, à Montenay. Objectif : constater, avec les éleveurs, les importants dégâts causés par les sangliers.

« J’ai plus de 10 hectares de prairies qui ont été retournés par les sangliers, constate Jean-Charles Chauvin. Ce sont des parcelles que l’on avait ressemées au printemps. C’est la même chose dans les maïs. Cette année, j’ai semé 3 fois du maïs dans la même parcelle de 2 ha. Premier semis au 15 avril. On a ressemé début mai, puis fin mai début juin. »
Installé avec ses parents en Gaec à Montenay, il exploite également des terres à Chailland. Le constat est le même : les sangliers s’attaquent à ses parcelles. Le phénomène n’est pas nouveau. « Nous avons des terres en bordure de la forêt de Mayenne et de plants de miscanthus. On comprend qu’il y a des sangliers. Mais le problème s’est amplifié depuis 4 à 5 ans. Et cette année, c’était le pire. Ce sont des bandes de 50 sangliers qui retournent tout ! »
Face à l’étendue des dégâts, JeanCharles Chauvin s’est décidé à alerter la Fdsea de la Mayenne. « Je sais que nous sommes dans un des secteurs de la Mayenne les plus touchés par les sangliers, mais il faut trouver une solution. » Car au-delà du constat, il y a l’aspect économique : le travail de ressemis entraîne des coûts (semence, temps de travail, carburant), des récoltes retardées donc des rendements inférieurs, des achats de fourrages pour compenser les pertes, etc.. Sans compter que cela mine le moral. « Quand vous rentrez de journées d’ensilage chez les voisins et que vous constatez que votre parcelle est dévastée, je peux vous dire que ça met le moral à zéro!» Il demande donc une solution d’urgence pour que d’importants prélèvements soient effectués, au plus vite, dans ces hardes de sangliers.