Christelle Morançais est contre la fin des exonérations de charges sur les emplois saisonniers agricoles
Dans un communiqué du 28 septembre, la présidente de la Région Pays de la Loire affirme son opposition quant à la suppression des exonérations des charges sur les emplois saisonniers (Tode). Extraits.

"Le projet du gouvernement de mettre fin aux exonérations de charges sur les emplois saisonniers agricoles représente un double danger économique. Un danger tout d'abord car cette mesure va une nouvelle fois fragiliser de nombreux emplois : près de 78 000 emplois saisonniers rien qu'en Pays de la Loire, sans parler des répercussions terribles que cela pourrait engendrer sur le rendement et le Chiffre d'affaires des exploitations. Il n'est déjà pas normal que nos exploitants français se retrouvent en moyenne avec 10% de charges sociales en plus que leurs voisins européens, alors que nous sommes sur des marchés où la concurrence est impitoyable. Alors que le gouvernement devrait au contraire faire baisser d'avantages les charges, il fait ici exactement l'inverse en en rajoutant une nouvelle. En Pays de la Loire, ce seraient ainsi 20 millions d'EUR de charges supplémentaires qui pèseraient sur les épaules de nos agriculteurs si cette mesure était appliquée. Un danger ensuite car la France s'est construite et s'est dessinée grâce à ses agriculteurs. Cela fait partie de notre identité. Malheureusement, depuis maintenant 20 ans, l'emploi agricole dans notre pays a reculé de plus de 30%. Nous ne pouvons pas nous résoudre à ce constat car j'ai la conviction que l'avenir de la France passe par une agriculture forte. Pour cela, le gouvernement doit prôner une autre vision. Une vision qui doit reposer sur la baisse de la fiscalité bien-sûr, mais aussi sur la reconstruction de nos filières, et enfin sur l'encouragement à l'innovation. Ce n'est pas en appliquant de vieilles recettes, comme le fait gouvernement aujourd'hui, que nous relèverons notre agriculture, mais bien en innovant que nous pourrons construire l'agriculture du XXIe siècle en France."