Chevaux retrouvés mutilés : la Fdsea 53 se porte partie civile
Depuis quelque temps, des équidés sont retrouvés morts et mutilés partout en France. En Mayenne, une jument
a été poignardée dans un champ. Face à cette barbarie, la Fdsea de la Mayenne a décidé de se porter partie civile.

En Mayenne, le 22 août 2020, l’éleveur de trotteurs Serge Guérinel, de Colombiers-du-
Plessis, a retrouvé une de ses poulinières, suitée et pleine, avec une plaie ouverte et profonde sur
le flanc « d’une quarantaine de centimètres et qui va jusqu’aux côtes ». Elle était « debout » quand Serge Guérinel s’est rendu compte de la blessure, samedi 22 août, vers 17 heures. Pour l'éleveur, « elle n’a pas pu se blesser toute seule ». Ce que lui a confirmé son vétérinaire. Et d’ajouter : « elle a dû se débattre ». Emmenée à la clinique vétérinaire équine de Javron-
les-Chapelles, la jument était encore (mercredi 26 août) « entre la vie et la mort ». « La plaie s’est infectée et les vétérinaires font tout pour la sauver. »
Ses chevaux ne sont pourtant pas isolés et il les visite chaque jour… « J’ai une trentaine de chevaux, répartis dans six parcelles. Certains sont tout proches de ma maison, d’autres plus éloignés. Je vais les soigner tous les jours. Alors que faire ? Je ne peux pas les rentrer tous les soirs… » L’éleveur a déposé plainte auprès de la gendarmerie. Mais il n’en revient toujours pas. « Dans quel but ces gens-là font-ils cela ? Ils découpent les oreilles, enlèvent un oeil ou l’appareil
génital… Est-ce qu’ils tuent des animaux pour le plaisir ? », s’interroge-t-il. « Je savais que des actes comme cela avaient lieu, mais je ne me sentais pas spécialement visé », continue-t-il. « Le comble, ajoute-t-il, c’est que ma jument s’appelle Victime ! »
La Fdsea 53 se porte partie civile
Face à la série d’actes de barbarie envers des équidés relevés ces dernières semaines dans l’ensemble du territoire français, et aux faits de mutilation d’une jument constatés en Mayenne, la Fdsea 53, dans un communiqué du 27 août, « fait part de son inquiétude, adresse son plein soutien auprès des éleveurs concernés » et se porte « partie civile » dès lors qu’une plainte sera déposée.
« Par cette action, nous entendons combattre les agressions de ces individus et poursuivre l’action de renseignement et de proximité que nous entretenons régulièrement avec la gendarmerie et la police du département », indique le syndicat dans son communiqué.
La Fdsea réaffirme sa « détermination à lutter contre les actes malveillants », en particulier « les faits de maltraitance envers tous (les) animaux quelle que soit l’espèce concernée ».