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Un seul OS pour les Normandes

L'annonce officielle a été faite lors de l'assemblée générale extraordinaire de l'OS Normande, à Mayenne lors du National de la race. Il y aura désormais un seul OS, en conformité avec le règlement zootechnique européen.

Plus d'une centaine de Normandes, venue de 16 départements différents, ont participé à la compétition.
Plus d'une centaine de Normandes, venue de 16 départements différents, ont participé à la compétition.
© RW

L'OS de la race normande a profité du National à Mayenne pour réunir ses adhérents en assemblée générale extraordinaire. Une AG a un seul but : l'évolution des statuts de l'OS pour être conforme au règlement zootechnique européen. Une évolution adoptée à l'unanimité. Désormais, l'OS Normande a pour objets :

-  La tenue des livres généalogiques des animaux des races pour lesquelles l'organisme de sélection est agréé, car, comme souligné par Pascal Orvain, président de l'OS Normande, « la tenue des livres revient sous le giron des OS ».

- La définition et la mise en oeuvre des programmes de sélection avec les animaux reproducteurs inscrits dans les livres généalogiques. « Nous le faisions déjà et nous continuerons. »

- Le contrôle de performances des animaux, pour les éleveurs dont les reproducteurs sont inscrits dans les livres. « Ce contrôle, qui était réalisé par l'Idele, sera délégué au même Institut de l'Élevage. »

- L'évaluation génétique des reproducteurs inscrits dans les livres, et sa publication. « Cette publication restera confiée à l'Idele sous la responsabilité de l'OS », a encore commenté Pascal Orvain.

- L'émission et la cession des certificats zootechniques accompagnant les animaux reproducteurs. Ce que l'on retiendra c'est que, contrairement à ce qui se passe pour d'autres races, comme les Charolais par exemple où deux OS coexistent depuis l'application du règlement zootechnique européen, les éleveurs de bovins de race normande conservent un seul et unique organisme de sélection nommé OSUE. Il découle du partenariat étroit entre l'OS Normande, la coopérative Évolution et l'entreprise de sélection Origen Normande.

Purement normand

En assemblée ordinaire, le sujet du camembert est revenu sur la table. Il y a deux ans, lors de l'AG de May'Normande, le directeur de l'OS Normande Albéric Valais conseillait fortement aux éleveurs des cantons limitrophes de la Normandie de « garder des génisses », prévoyant une augmentation de la demande en lait de vaches normandes avec la redéfinition de l'AOP/AOC. Or, depuis, la donne a changé et l'annonce faite vendredi matin à Mayenne n'a pas rassuré les éleveurs qui se destinaient vers cette filière qualité. Car pour l'heure le cahier des charges limite géographiquement les producteurs de lait pour du camembert AOP/AOC au territoire normand. Exit donc les frontaliers... Même si Alébric Valais les a incités à déposer une demande dans le cadre de la procédure d'opposition actuellement en cours. À chacun donc de se rendre sur le site de l'OS Normande pour trouver la démarche et le courrier type à adresser au commissaire enquêteur de l'Inao avant la fin du mois d'août. « Je suis peu à l'aise avec le sujet », nous confiait, en aparté, Pascal Orvain ; le président de l'OS Normande comprenant le choix de l'Inao dans un contexte général où chacun, en France, veut « se distinguer et mettre en valeur sa région, par le marketing territorial ». Le « Camembert Coeur de gamme », qui devrait remplacer le « Camembert de Normandie », selon le cahier des charges, devra être produit par au moins 30 % de lait provenant de la race normande, mais la question du volume espéré, à savoir 60 000 tonnes, demeure. « On est certain que l'objectif 2021 sera maintenu » pour sa mise en place, assurait Albéric Valais, « mais on n'atteindra sans doute pas les 60 000 tonnes ».

Dans la salle, on s'interroge. « Comment peut on accepter un camembert fait avec des troupeaux situés en Normandie et seulement 30 %de lait de Normandes et nous refuser, nous qui sommes en limite, alors que nous produisons 100 %de lait en Normandes ? » Pascal Orvain rappellera les objectifs du cahier des charges : « garantir la qualité du produit et la zone géographique ». Et d'annoncer également deux points essentiels : « mettre les vaches à l'herbe est une certitude », de même que posséder « un petit linéaire de haies ». Quant au gros du cahier des charges, il concernerait la transformation. « Les transformateurs devront réfléchir à leurs méthodes », annonce Albéric Valais, précisant : « concentrer du lait pour fabriquer du camembert AOP/AOC ne sera plus possible dès 2021 ».

Et la viande...

La filière « Boeuf traditionnel de race normande » est « un dossier qui avance bien », a estimé Samuel Journée, technicien de Littoral-Normand, détaché auprès de l'OS Normand. « Le 7 février dernier, un avis favorable pour l'instruction du dossier a été rendu par l'Inao, après deux jours de visites et de réunions de travail en Normandie. » Le dossier va continuer en 2020 avec « la poursuite de la construction du plan de contrôle, l'accompagnement de la procédure nationale d'opposition et l'accompagnement de la demande auprès du ministère de l'Agriculture et de l'Union européenne ». L'idée étant bien entendu de mieux valoriser la viande issue de cette race normande. Et c'est bien parti puisque, dans la foulée, des projets sont nés dans les régions voisines : « la filière Grosdoigt en Haute-Normandie, Ma Normande Locale en Bretagne », et un autre serait « en cours dans la région Pays de la Loire ». L'OS qui « se veut porteur des problématiques de valorisation de la race normande » anime des réflexions sur « le bien-être animal, la finition des arrières, les problématiques environnementales ».

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