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S'installer en allaitant spécialisé : est-ce encore envisageable ?

La première journée de travail des éleveurs de bovins allaitants était consacrée à la mise en place du plan de filière suite aux États généraux de l'Alimentation et à un tour des régions, permettant de faire remonter les principales problématiques.

© AF

Introduite par Guillaume Gauthier, responsable Ja Nat, en charge du dossier Viande Bovine, la session nationale viande bovine a rassemblé une trentaine d'éleveurs en provenance de tout le territoire français. Venant de Bourgogne, Guillaume Gauthier a remercié l'accueil chaleureux
des éleveurs mayennais après « un petit périple pour venir ».

Baisse des abattages

Au coeur des inquiétudes des éleveurs présents dans le tour des régions, on retrouve la baisse des abattages n'ayant pas de répercussion sur le prix de marché et l'incapacité des industriels à se positionner à l'export. En lien direct avec la sécheresse, la crainte de retrouver au printemps des animaux sales et maigres dans les abattoirs, la Fnb a d'ailleurs fait une demande auprès de Normabev sur l'état des animaux en fonction des zones géographiques. « Est-on capable d'estimer
les animaux qui vont arriver dans les abattoirs et les conséquences sur la filière allaitante ? » questionne Sylvain Rousselet, responsable du groupe Viande bovine chez JA 53, se demandant si « le prix des cours ne risque pas d'occasionner l'arrêt des installations en vaches allaitantes, faute de rentabilité ». Certains jeunes souhaitant s'installer rencontrent déjà des difficultés pour être
accompagnés par un établissement bancaire : « en vaches allaitantes spécialisée, aucune banque ne souhaite m'accompagner dans mon projet » explique l'un des jeunes présents. Il ajoute : « on me demande de faire en plus un élevage hors sol en volailles, pour sécuriser le projet et l'exploitation. Mais d'un autre côté on me dit de faire ce qui me passionne, et ce qui me passionne c'est l'élevage d'allaitant pas l'élevage hors-sol ».

Dégâts de gibiers

Deuxième sujet particulièrement rapporté lors du tour des régions, les dégâts de gibiers, notamment en lien avec les sangliers. « On a énormément de dégâts, autant sur les cultures que sur les prairies. Les semis de blé sont à peine terminés et les champs sont déjà retournés » explique l'un d'eux. Il ajoute : « on voit de plus en plus de sangliers près des bâtiments et des habitations et quand on en parle à la fédération des chasseurs, ils nous disent qu'il n'en trouvent pas lors des battues ». Un sujet qui reste particulièrement sensible.

Sécheresse et fourrages

Quel que soit le secteur, les stocks de fourrages sont déjà bien entamés, conséquence directe de la sécheresse. Les éleveurs à proximité de la Belgique subissent les recherches de stocks et se retrouvent avec des tarifs allant jusqu'à 250 EUR/T sur les achats de foin. Concernant la paille, « les moissons précoces n'ont pas permis d'anticiper et beaucoup de paille a été broyée » estime Cédric Mandin, secrétaire général de la Fnb. Dans plusieurs départements (dont la Mayenne), des convois de paille et des achats groupés s'organisent avec dans certains cas un accompagnement des collectivités pour le financement des fourrages et des coûts de transport. Pour apporter un soutien aux éleveurs, JA Nat travaille sur le dossier calamités agricoles pour permettre à un maximum d'éleveurs de bénéficier d'indemnisations. Des demandes d'exonération de la taxe sur le foncier non bâti ou des reports et allègements Msa sont également en réflexion au niveau de certaines préfectures de région.

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