Répondre aux enjeux d'aujourd'hui et de demain
Jeudi 5 mars, les Jeunes Agriculteurs de la Mayenne organisaient leur assemblée générale. Après une matinée élective à huis clos, qui a vu l'élection du bureau pour la nouvelle mandature, la journée s'est poursuivie avec une table ronde autour de la place des agriculteurs dans la société.

Pour répondre à cette question, trois personnes étaient présentes au côté de Sylvain Rousselet qui animait les débats : Joël Balandraud, président de la communauté de communes des Coëvrons, Loïc Quellec, vice-président JA national et Roger Le Guen, enseignant chercheur en sociologie à l'Esa d'Angers. Chacun a pu donner son point de vue en fonction de ses propres expériences.
Nourrir la population
« Les agriculteurs sont parfois critiqués, mais ils sont aussi parfois très utiles » explique Roger Le Guen au début de son exposé introduisant la table ronde. Il ajoute : « aujourd'hui, l'alimentation devient un poste de dépenses parmi d'autres ». Pourtant, comme le rappelle Joël Balandraud, « la productivité agricole doit continuer de croître pour nourrir la population ». Une importance résumée par Sylvain Rousselet : « l'agriculture répond à un besoin primaire, celui de nourrir la population. Nous avons souvent le sentiment que la souveraineté alimentaire est définitivement acquise. Or, à mon sens, elle est très fragile. Mais tant que la production de notre alimentation se fait dans notre territoire, le citoyen aura aussi le pouvoir d'orienter nos modèles agricoles. L'agriculture est un secteur économique incontournable de notre société, pesant pour 6,7 % de notre PIB ».
Capital sympathie
« On constate une crise de confiance dans l'offre alimentaire, qui s'est installée dans les années 80 et qui s'est accentuée » précise Roger Le Guen. En lien avec l'agribashing, la place des agriculteurs dans la société est parfois décriée. « On leur porte tous les maux de la Terre comme la disparition des abeilles, les OGM, la pollution de l'eau, les pesticides. Il faut aider les consommateurs à faire la relation champ/assiette. Maintenir l'agriculture, c'est maintenir l'image de la gastronomie française. Il faut répondre aux enjeux d'aujourd'hui et de demain », rappelle Loïc Quellec. « S'il n'y a plus d'agriculteurs, le pays des Coëvrons deviendrait un bois, on le sait », ajoute Joël Balandraud.
Passage de relai
« On a dit au revoir à nos aînés, c'est un nouveau départ pour la structure avec de nouvelles réflexions à avoir pour cette nouvelle mandature ». C'est par ces mots que François Blot, coprésident JA au côté de Mickaël Maugan, a clôturé l'assemblée générale des Jeunes Agriculteurs de la Mayenne. Une année élective qui voit le départ, par limite d'âge de nombreux membres du bureau et du conseil d'administration de JA 53 : Stéphanie Renault, François Vandenbroucke, Thomas Gaultier, Jérôme Prezelin, Patrice Clavreul, Mickaël Breton, Jérémy Trémeau, Damien Ronceray, Guillaume Rocher et Sylvain Rousselet. Des jeunes agriculteurs fortement investis au sein de JA, comme Sylvain Rousselet qui a été membre du bureau durant 9 ans ou encore Patrice Clavreul, qui géré la participation des JA aux Ofnijec.
En voyant partir son président, son secrétaire général et son vice-président, c’est toute une nouvelle organisation pour le conseil d’administration et le bureau pour la nouvelle mandature. Des projets que détaille François Blot dans son discours de clôture : «