Premiers ensilages avec des maïs asséchés
Les premières coupes du maïs ont commencé peu avant le 15 août en Mayenne. Le manque d’eau a avancé le calendrier pour ensiler des maïs secs avec, pour certains, une faible valeur nutritive.

C’est par une parcelle de 4 ha que Yoann Hogret a commencé ses ensilages de maïs, lundi 17 août, à Saint-Saturnin-du-Limet. Le maïs, à l’apparence très desséchée par la météo et ce, malgré un peu plus de 60 mm de précipitations les derniers jours, présente tout de même des épis bien remplis. « Il a été semé sous bâche le 10 avril », explique Yoann. Avec l’appui de quatre bennes, et l’ensileuse de la Cuma de Renazé, les premiers tours du champ s’opèrent. Première benne vidée et premiers constats avec une poignée de maïs dans la main. Avec une impression d’humidité. « Il n’est pas si sec, constate Yoann Hogret, mais je vais dire au chauffeur de régler la coupe pour que le maïs soit encore un peu plus fin. » Si le grain est bien éclaté, l’éleveur craint en effet que ses vaches trient et laissent de côté les morceaux de tiges les plus grands. Quelques réglages sont donc indispensables poru le chauffeur de cette New Holland FR480.
« J’ensile toujours le jour où Seenovia vient faire sa journée matière sèche à Renazé », remarque Yoann Hogret, donc approximativement juste après le 15 août. Le matin, en effet, l’équipe de Seenovia a analysé 125 échantillons, avec un taux moyen de MS de 27, avec de grands écarts : 17,3 pour le mini et 37,7 pour le maxi. Rappelons que l’optimum se situe à 32-33 % de MS. L’après-midi de lundi, à Gennes-sur-Glaize, même constat sur les écarts : de 18,8 à 42,6 pour une moyenne de 29,2 sur 60 échantillons.
Si la saison des ensilages commence tôt cette année — des ensilages ont eu lieu le 14 août, par exemple à Assé-le-Béranger, à Saint-Fraimbault-de-Prières et à Montourtier —, la plupart des maïs ne sont pas prêts. Nous ne sommes qu'au mois d'août...