Pac et action anti-élevage : la Chambre soutient tous les agriculteurs
Jeudi 1er octobre, s'est tenue la session d'automne de la Chambre d'agriculture de la Mayenne. Durant cette journée, les élus ont travaillé autour de deux délibérations. L'une d'elles concerne les actions contre les élevages, l'autre la politique agricole commune (Pac).

Les actions contre les élevages et la Politique agricole commune : voilà deux sujets qui ont animé les débats de la session d'automne, du jeudi 1er octobre, de la Chambre d'agriculture de la Mayenne.
Condamner les actions contre les élevages
Dans sa première délibération, la Chambre d'agriculture de la Mayenne condamne les attaques à l'encontre des élevages. Elle souhaite que leurs auteurs soient identifiés et sanctionnés. « Nous avons voulu mettre l'accent sur tout ce qui se passe autour de l'élevage, que ce soient les intrusions, les tags et inscriptions sur les bâtiments, les épisodes de mutilation, les oppositions au projet d'éleveur... », indique Stéphane Guioullier, président de la Chambre d'agriculture de la Mayenne.
L'organisme invite également les pouvoirs publics à se saisir de ces problématiques. « Il est de leur rôle d'affirmer les réalités objectives des conditions dans lesquelles s'exercent les métiers de l'élevage et que ceux-ci sont des activités légales. Il est aussi de leur responsabilité de rappeler que ce sont les procédures et conditions légales qui débouchent sur la possibilité de créer ou d'étendre des élevages. »
« Une Pac qui nous correspond »
La deuxième délibération est relative à la Pac. « Le contexte, c'est l'élaboration de la nouvelle Pac. Notre idée était de remettre en avant une politique qui puisse nous ressembler, qui réponde à nos attentes à nous agriculteurs mayennais avec toute la prudence qu'il faut pour éviter de grandes injonctions qui pourraient se retourner contre nous. » Ainsi, la chambre souhaite que la nouvelle Pac protège les exploitants et leurs revenus « grâce à des mécanismes de régulation des marchés et des productions ». Elle réaffirme également son opposition à l'importation, sur le territoire européen, « de produits ne correspondant pas aux normes ou réglementations européennes ». Enfin, elle demande à ce que les attributions des soutiens se fassent en fonctionde critères liés aux actifs plutôt qu'aux hectares. « On a voulu marquer le coup, même si le dossier est assez complexe, pour mettre en avant notre agriculture mayennaise. Notre voix dans un débat européen pèse peu, donc forcément, nous la portons déjà au niveau régional pour bâtir un projet régional qui puisse nous correspondre. »