Lutte contre les incendie : pompiers et agriculteurs s'harmonisent
Après la signature d’une convention en avril dernier, le Sdis 53 dispense une série de formations en Mayenne, destinées aux agriculteurs pour affiner leur accompagnement dans le cadre de la lutte contre les incendies de plein champ. La première s’est tenue mardi 12 novembre.
Après la signature d’une convention en avril dernier, le Sdis 53 dispense une série de formations en Mayenne, destinées aux agriculteurs pour affiner leur accompagnement dans le cadre de la lutte contre les incendies de plein champ. La première s’est tenue mardi 12 novembre.




« Bonjour. Je vous appelle car il y a un feu de chaume quoi vient de se déclarer dans un champ en face de chez moi… » Rien de tel qu’une mise en situation pour alerter, avec les détails nécessaires, les sapeurs-pompiers de la Mayenne en cas d’incendie dans une parcelle agricole ou dans une exploitation. Ces détails, c’est ce qu’ont appris à expliquer un groupe de cinq agriculteurs venus, mardi 12 novembre, à La Chapelle-Rainsouin, assister à la formation « Agir avec les pompiers face au risque incendie en milieu agricole ». Une formation du Syndicat départemental incendie et sécurité de la Mayenne faisant suite à la convention signée entre le Sdis 53 et des organismes du monde agricole (FDSEA, JA, Chambre d’agriculture de la Mayenne, EDT 53 et FdCuma 53).
Avant de passer aux cas pratiques, à savoir comment bien téléphoner au 18 ou au 112 pour alerter le Sdis 53, la formation a débuté en salle, à la Récussonnière, chez Olivier Duhamel, éleveur laitier et céréalier. Philippe Chevreul, chez du groupement « Pilotage et Projets stratégiques » au Sdis 53, a détaillé les bases pour bien prévenir les secours en cas d’incendie. Cela commence par situer le lieu de l’incendie, avec le plus de précisions possibles. « C’est bien l’endroit du départ de feu qu’il faut donner, pas celui de votre exploitation », a-t-il répété. Il est vrai que, comme Olivier Duhamel, des agriculteurs peuvent exploiter des terres sur plusieurs communes. « Ensuite, donnez-nous la typologie de la culture, la surface déjà brûlée par rapport à la taille de la parcelle. »
Autres indicateurs non négligeables : le sens du vent et les menaces éventuelles du feu dans son déplacement (habitations, bâtiments agricoles et ce qu’ils contiennent, bois, autres parcelles cultivées… ). « Enfin, il faut nous dire ce qui, selon vous, a provoqué l’incendie. Dites-nous aussi ce que vous êtes en mesure de faire ou ce que vous avez déjà fait pour limiter la propagation du feu. » Cela peut être un passage au déchaumeur en bordure de la zone qui brûle pour éviter la propagation vers un bâtiment ou une maison, « mais jamais en allant dans les fumées », a fortement conseillé le sapeur-pompier. Et d’ajouter : « vous devez vous situer à une distance minimale de 50 mètres par rapport au feu ».
Pendant tout le questionnement entre celui qui prévient et le pompier du centre opérationnel, « le Sdis, en se basant sur les premières réponses, aura déjà repéré sur cartographie le site concerné, et envoyé une équipe sur place », a indiqué Frédérig Le Part, chef de la salle opérationnelle du Sdis 53. « C’est pour avoir le plus de détails possibles que l’on vous questionne. »
Une fois les pompiers arrivés, la coordination entre le sapeur-pompier chef des agrès (c’est-à-dire celle ou celui à qui incombe la responsabilité de la logistique de lutte contre l’incendie sur place), le poste de commandement sur place et les agriculteurs joue un rôle non négligeable. « Vous n’allez lutter contre le feu, mais vous allez participez aux opérations par exemple en approvisionnant en eau notre bassine, en nous signalant les endroits où on peut pomper de l’eau… » a poursuivi Philippe Chevreul. « Votre action est prédominante dans la continuité de la nôtre, soit en amont, soit en accompagnement de nos moyens. »
Les prochaines dates de la formation :
- mardi 26 novembre : Lassay-les-Châteaux (9h-12h), Fougerolles-du-Plessis (14h-17h)
- jeudi 28 novembre : Ballots (9h-12h), Maisoncelles-du-Maine (14h-17h).
Pour s’inscrire gratuitement ou en savoir plus : 02 43 67 38 60.