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Les maraîchers vivent plutôt bien la crise

En Mayenne, les maraîchers ne sont pas les plus à plaindre. Avec la crise sanitaire, les ventes de légumes à la ferme ont explosé.

Pierre-Yves Houdayer.
Pierre-Yves Houdayer.
© PYH pour Agri53

En Mayenne, malgré la fermeture de certains marchés et l’arrêt de la restauration hors domicile, les maraîchers poursuivent leur activité. Depuis le début du confinement, les commandes ont même fortement augmenté. Drive fermier ou vente à la ferme, les habitudes de consommations se modifient et les Mayennais prennent plaisir à consommer local.

Les commandes multipliées par 3

« On a certes perdu un peu de chiffre avec la fermeture des cantines et restaurants, mais à côté de cela le Drive fermier enregistre un nombre de commandes plus important et on a beaucoup plus d’affluence dans le magasin de la ferme », affirme Pierre-Yves Houdayer, maraîcher à Grez-en-Bouère. Depuis le début du confinement, les commandes du Drive fermier ont été multipliées par 2 ou 3 selon Brice Marsollier, responsable des Serres Renazéennes, qui a aussi vu la fréquentation de son magasin exploser. « Les gens mangent désormais chez eux le midi. Je pense aussi qu’ils prennent plus le temps de cuisiner », indique Brice Marsollier. Seul obstacle à cet engouement : « Nous sommes dans une période de transition, ce n’est pas la pleine saison pour nous. Nous finissons d’écouler nos stocks d’hiver et commençons juste les légumes de printemps », précise Pierre-Yves Houdayer. Les maraîchers espèrent réussir à répondre à cette demande inhabituelle. « Les premières semaines ont été compliquées. Normalement, nos stocks d’hiver devaient aller jusqu’à fin avril et là, on n’a déjà plus rien. On réfléchit comment rationner un peu », continue Brice Marsollier. Heureusement, les légumes primeurs, les tomates, les carottes et les pommes de terre nouvelles vont commencer à revenir peu à peu pour compléter les réserves.

Éviter les contacts

Avec le coronavirus, les maraîchers ont aussi dû réorganiser leur travail. C’est surtout au niveau des magasins de fermes que les habitudes ont dû être le plus modifiées. Pour cela, chacun sa technique. Aux Serres Renazéennes, les clients n’ont plus le droit de rentrer dans la boutique et les vendeuses sont équipées de gants et masques. « On a créé un site pour que les gens fassent des commandes par internet. Ils viennent ensuite retirer leurs commandes. Ceux qui n’ont pas commandé doivent attendre dans la cour pour se faire servir. » Chez Pierre-Yves Houdayer, aux Jardins de la Boulonnière, les clients peuvent encore rentrer dans le magasin, mais un nombre limité de personnes a été instauré. « En général, ils sont 2 en même temps. On a aussi fait des sachets de légumes prédéfinis avec des montants simples, sans centimes. Ils doivent eux même calculer le montant et mettre l’argent dans une urne. » Ainsi, plus aucun salarié n’est présent dans la boutique. « On est toujours dans les parages s’il y a besoin. On perd le côté convivial, mais on n’a pas le choix. » Pierre-Yves Houdayer a également créé une page Facebook pour rester en relation avec ses clients. « Finalement, il y a du bon. Ça nous pousse à mettre en place des choses que l’on n’avait pas encore faites » positive le maraîcher. Les deux professionnels espèrent tout de même qu’à la fin du confinement, les Mayennais préserveront leurs nouvelles habitudes de consommation et continueront à acheter local.

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