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Le préfet de Région au chevet des agriculteurs

La Frsea Pays de la Loire, JA et la Chambre régionale d’Agriculture ont présenté au préfet de région, Claude d’Harcourt, leurs propositions pour favoriser une reprise rapide de l’activité et tirer les enseignements de la crise.

Claude d’Harcourt (premier plan à gauche), préfet de la région Pays de la Loire, s’est rendu sur une exploitation laitière d’Herbignac pour échanger avec les agriculteurs.
Claude d’Harcourt (premier plan à gauche), préfet de la région Pays de la Loire, s’est rendu sur une exploitation laitière d’Herbignac pour échanger avec les agriculteurs.
© EB

Le 26 mai 2020, dans la presqu’île guérandaise, le préfet de la région Pays de la Loire, Claude d’Harcourt, est venu échanger sur les conséquences de la crise sanitaire Covid-19 pour l’agriculture ligérienne et sur les mesures de relance proposées par la Frsea, Jeunes Agriculteurs et la Chambre régionale d’Agriculture. C’est au Gaec de l’Auvergnac, à Herbignac, que le préfet a été convié. Une exploitation laitière produisant 800 000 litres de lait par an a en effet réduit sa production de 4,5 % en avril. « Nous avons suivi les mesures du Cniel en contenant le pic de lactation. Au même moment, la qualité de l’herbe n’était pas optimum. Nous avons produit 3 000 litres de lait en moins que l’an dernier », a expliqué l’un des trois associés, Christophe Sablé.

En compensation, le Cniel a débloqué 10 millions d’euros de ses fonds propres « sans savoir si cela suffirait. Seuls les éleveurs qui ont baissé leur production entre 2 et 5 % seront indemnisés, mais nous n’avons toujours pas les chiffres de la part des entreprises et coopératives. L’interprofession a garanti aux éleveurs que la règle du jeu établie au départ ne changera pas », a précisé Marie-Andrée Luherne, du Cilouest (Centre interprofessionnel laitier de l’Ouest) et membre du bureau de la Fnpl.

De son côté, l’Europe a autorisé le stockage privé, mais « il est complexe d’y entrer » comme l’a confirmé Bertrand Rouault, directeur général du développement à Eurial. « Il y a des quotas par pays et la France a démarré plus tard que d’autres. Mais si je voulais mettre 1 000 t de lait au stockage privé, je n’y arriverais sûrement pas à cause des difficultés administratives. »

Consommer local

Pour les agriculteurs, la complexité administrative soulevée par Bernard Rouault, doit être assouplie afin de relancer l’activité agricole. Par exemple, pour le « manger local », qui pourrait s’appliquer à l’horticulture, avec « planter et fleurir local », comme l’a suggéré Lydie Bernard, vice-présidente du Conseil régional, en charge de l’agriculture et de l’agroalimentaire.

« Il faut faciliter le déverrouillage de cet approvisionnement local », notamment dans la commande publique (restauration scolaire, hôpitaux, prisons, armées) a interpellé Mickaël Trichet, président de la Fnsea 44, appuyé par le président de la Chambre régionale d’agriculture, François Beaupère : « Il faut actionner tous les leviers et, cela, collectivement ».

Le Conseil régional souhaite redynamiser la consommation locale via le tourisme. « Nous préparons une campagne globale sur le consommer local et pas seulement dans l’alimentaire. Pour les filières les plus touchées, comme la volaille, le pigeon et le cidre, il devrait y avoir une communication ciblée sur la restauration. Cette démarche doit aussi être menée avec les Gms : 80 % des achats des ménages sont effectués en grande surface.»

Mais les anciennes habitudes reprennent déjà que ce soit au niveau des prix ou des produits alors que des discussions avaient été engagées dans certaines filières comme la viande bovine. « N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas. Pour construire un prix avec les Gms, il nous faut un code de la route : c’est les Ega. Mais, comme pour la conduite, il faut un gendarme de temps en temps sinon il y a des écarts. Nous aurons besoin d’arbitres pour éviter l’écroulement de certaines filières », a insisté Mickaël Trichet, mais aussi « pour garder notre dynamique d’installation », a continué Jérémy Maillard, secrétaire général des JA 44. Et François Beaupère d’ajouter : « La relation est très fragile avec les acheteurs. On est encore face à face plutôt que côte à côte ».

Suite à ces échanges, Claude d’Harcourt a pris l’engagement de préparer la rentrée de septembre sur l’approvisionnement local dans la restauration collective en démarchant les acheteurs « pour voir ce qu’il peut être fait ».

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