« Le dossier des maisons d’habitation reste un problème très épineux »
Mardi 18 juin 2019, l’association des expropriés de la Mayenne
organisait son assemblée générale. Principal sujet, les bruits et vibrations causés par la ligne grande vitesse Bretagne Pays de la Loire.

Le sujet des nuisances sonores ne date pas d’aujourd’hui, puisque dès décembre 2016, l’association des expropriés avait alerté les autorités compétentes au sujet du bruit provoqué, à l’époque, par les essais réalisés sur la ligne. Il en est de même pour les vibrations ressenties
qui causent des fissures dans les habitations.
Pics de bruit
« Le dossier des maisons d’habitation reste un dossier épineux pour l’association, explique Stéphane Thireau, président de l’Ade 53. Nous avons eu certaines avancées suite à la réunion d’hier, lundi 17 juin, à la préfecture de Laval. La restitution de l’étude sur les nuisances subies
par les propriétés en proximité de la ligne Bretagne Pays de Loire a permis de souligner les nuisances liées au bruit et aux vibrations. On ne parle plus de moyenne, mais de pics de bruit. En Mayenne, six maisons sont à plus de 85 décibels et 17 maisons se situent entre 80 et 85 décibels. Les Régions et l’État se sont donc engagés à amener des réponses dans un premier temps d’ordre financier, à raison de 11 millions d’euros prévus pour l’ensemble de la ligne BPL financés à 50 % par l’État et à 50 % par les collectivités. Une commission régionale des financeurs va être mise en
place. Une commission départementale sera en charge de la mise en oeuvre des actions. Commission dans laquelle nous serons partie prenante. »
Aménagement
Différents scénarios sont envisagés pour les 23 propriétés mayennaises retenues dans l’étude, « ça peut aller de l’acquisition de la maison à des aménagements, explique Stéphane Thireau. Des merlons qui nécessiteraient des acquisitions de terrain et des travaux avec une nouvelle emprise parcellaire, ou un écran, plus simple, mais qui coûte cher. Mais aussi des aménagements acoustiques de la maison, les fenêtres, l’isolation… Mais nous ne sommes pas tous égaux face au
bruit, il y en a qui sont plus gênés que d’autres, pouvant entraîner jusqu’à de la dépression chez certains ». La liste des maisons retenues en Mayenne n’est pas encore connue : « des personnes restent encore dans le doute, car on ne connaît pas les dossiers concernés et les aménagements prévus ne répondront pas forcément à tous les propriétaires. Chaque cas est différent ». La mise en place des aménagements devrait débuter en 2020.