« Le collectif de Polleniz, c’est notre force »
Interview de Roland Foucault, vice-président de Polleniz, à l'issue de la réunion des « piégeurs », vendredi 29 novembre 2019.

Vendredi 29 novembre 2019, l’association Polleniz, en charge de la santé du végétal, réunisait son collège des « piégeurs ». Près de 200 personnes y assistaient. Parmi les thèmes abordés : le champ de compétence de Polleniz, les relations entre Polleniz et les groupements locaux, la présentation des activités (« rongeurs aquatiques envahissants », chenilles, oiseaux et plantes envahissantes). Pour Roland Foucault, le vice-président, ce rendez-vous était aussi l’occasion de fédérer les membres de l’association.
Quelles sont les missions de l’association Polleniz ?
Roland Foucault : Polleniz a plusieurs enjeux transversaux : la santé du végétal, de l’environnement et du public. Pour cela, nous avons des missions de surveillance, prévention et de lutte collective. Celles-ci sont notamment organisées avec des bénévoles.
En Mayenne, on surveille et on lutte notamment contre les rongeurs aquatiques envahissants comme les ragondins, très présents à l’Huisserie, contre les plantes envahissantes, l’ambroisie, les frelons asiatiques… On va aussi devoir se pencher sur les problèmes d’invasion de corbeaux dans les cultures céréalières.
Votre association compte plus de 1 000 bénévoles. Pourquoi, est-ce important pour vous de les rassembler et de partager ce moment avec eux ?
R. F : Tout d’abord cette assemblée nous permet d’informer les bénévoles sur les changements de la législation, le maintien de certains de leurs acquis comme le dédommagement dans la lutte contre les rongeurs aquatiques envahissants… Ils sont, en effet, dédommagés à hauteur de la prise.
Mais cette assemblée est avant tout un moyen de fédérer le collectif. Ce n’est pas évident de garder les bénévoles. On doit organiser des animations pour qu’ils ne se sentent pas seuls et qu’ils aient confiance en l’organisme. Le collectif, c’est notre force, on a besoin d’eux.
Plusieurs élus de communes ou collectivités locales étaient présents. Quel message souhaitiez-vous leur transmettre ?
R.F : On voulait leur montrer l’importance de leur aide, notamment financière, pour le bon fonctionnement de nos missions et pour la santé publique. Sans les bénévoles, on ne pourrait pas faire ce que l’on fait. Si on devait faire appel des professionnels, cela coûterait beaucoup trop cher. Il est donc important que l’on forme, et parfois dédommage, nos bénévoles qui acceptent donner de leur temps pour surveiller et protéger l’environnement sans que cela ait un coût trop élevé.