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La Fdsea vérifie l'origine et les prix des produits en Gms

La Fdsea de la Mayenne a organisé une action syndicale dans les grandes surfaces, jeudi 4 juin. L'objectif était de vérifier les prix et l'origine des produits.

Samuel Gouel s’étonnant de voir un macaron « viande française » chez Lidl alors que la viande originaire d’Allemagne et du Danemark est disposée juste à côté du poulet français.
Samuel Gouel s’étonnant de voir un macaron « viande française » chez Lidl alors que la viande originaire d’Allemagne et du Danemark est disposée juste à côté du poulet français.
© L.G

Jeudi 4 juin, la Fdsea de la Mayenne a organisé une action de transparence et vérification en grande surface. « L'objectif était de relever les prix appliqués par les Gms, pour voir si des offres aberrantes sont proposées. Nous regardions aussi l'origine des produits, car, pendant le confinement, les Gms ont largement communiqué sur le manger français en vantant l'image des agriculteurs. Nous avons voulu voir si les actes étaient en phase avec la parole », indique Mickaël Guilloux, secrétaire général de la Fdsea et président de la section Communication.

Huit catégories vérifiées

Quatre agriculteurs ont participé à cette action : Isabelle Thireau, présidente de la section Volailles, Mickaël Guilloux, Sandra Racine éleveuse de porcs et de vaches laitières, et Samuel Gouel président de la section laitière. Chacun était présent en tant que référent de sa production. Ensemble, ils ont visité les trois grandes enseignes que sont Carrefour, Leclerc et Lidl. Munis d'une grille composée 24 aliments répartis en huit catégories, ils ont mené leur enquête au travers les rayons. « Nous avons choisi de regarder les prix et l'origine du lait écrémé, du beurre doux, des pommes, de la salade, de la volaille, du jambon, des steaks hachés surgelés et du fromage. Ce sont les produits les plus vendus dans chaque filière », précise Mickaël Guilloux. « Nous avons aussi fait attention à nous assurer que nous pourrions les retrouver dans chaque Gms. Par exemple, nous avons choisi de regarder les steaks hachés avec 15 % de matière grasse », rajoute Isabelle Thireau.

Des incohérences relevées

En se baladant dans les rayons, les quatre agriculteurs ont pu relever plusieurs incohérences et notamment des problèmes d'étiquetage que ce soit de prix ou d'origine. À Lidl, devant un stand de volailles à la découpe les éleveurs s'étonnent. Un macaron « viande française » est affiché au-dessus des produits. Pourtant : « on voit qu'il y a bien de la viande avec le fameux logo, mais juste à côté, on en voit aussi originaire d'Allemagne et du Danemark. Je trouve cela très embêtant, c'est un trompe-l'oeil pour le consommateur », s'agace Samuel Gouel. « Dans cette enseigne, on a aussi des pommes bio venant d'Italie... », renchérit Mickaël. À Carrefour, Sandra Racine affirme également avoir eu « des difficultés à identifier l'origine du poulet de la marque distributeur ». Malgré cela, les éleveurs reconnaissent qu'un effort a été fait par les grandes surfaces depuis quelques années. « Quand on a commencé ces actions, il y a une dizaine d'années, il y avait peutêtre 20 % des produits qui étaient d'origine française. Maintenant on est plutôt à 80 % », affirme Mickaël Guilloux. Cette opération de vérification s'est poursuivie jusqu'au vendredi 12 juin dans les cantons. « En une semaine, nous auront visité une vingtaine de grandes et moyennes surfaces. » Les données seront ensuite comparées à d'autres informations relevées avant le Covid-19. « Ce n'est pas la première fois que nous organisons des vérifications, mais nous n'avons jamais récupéré autant de résultats. »

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