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Intrusion dans des élevages : « une violation de la vie privée »

Début novembre, une association s'opposant radicalement à l'élevage, s'est introduite dans deux élevages de porcs de la Mayenne.

© flickr

Dans l'une des deux exploitations, cette association a filmé, de nuit, un porc mort, isolé de l'élevage et déposé par l'éleveur sur le quai extérieur afin d'être emporté par l'équarrissage. Une vidéo dont « les commentaires n'ont rien à voir avec notre métier », réagit Mickaël Guilloux, responsable de la section porcine de la Fdsea. Le syndicat, qui, avec les JA 53, tient d'abord à « soutenir les éleveurs qui n'ont rien à se reprocher » et qui vont, mais c'est la procédure, « subir un contrôle sanitaire suite à cette vidéo ». Des éleveurs, qui, selon Mickaël Guilloux, sont « surpris d'avoir été ciblés ainsi et estiment être victimes d'une violation de leur vie privée ».

« Les personnes qui ont filmé se disent 'lanceurs d'alertes', mais en fait ils ne font que défendre leur cause : celle de détruire l'élevage et d'agir sur les consommateurs pour qu'ils ne mangent plus de viande, ce sont des intégristes », poursuit Mickaël Guilloux. « C'est purement scandaleux, surtout qu'ils agissent grâce à des fonds publics. » En effet, la loi permet à toute personne faisant un don à ce type d'association de bénéficier d'un crédit d'impôt, « donc de l'argent de l'État », surenchérit Mickaël Guilloux.

Alors que faire ? « Nous demandons à l'État, à notre ministre de l'Agriculture, d'agir pour éviter que ces associations continuent leur travail de dénigrement d'une profession. Il faut démanteler ces associations. L'État ne peut plus laisser faire ces associations ! »

Au 22 novembre 2018, un des deux élevages visités avait décidé de porter plainte. Et la Fdsea et les JA se réservaient « le droit d'aller plus loin syndicalement et juridiquement, par exemple en se portant partie civile ».

Communiqué de la Fsdea et des JA de la Mayenne

"Les pouvoirs publics silencieux face au lynchage"

"Une association anti-élevage s'est introduite début novembre dans deux élevages mayennais. Les éleveurs respectent chaque citoyen dans ses choix alimentaires. Mais nous ne pouvons pas tolérer que des individus entrent dans nos propriétés privées et diffusent des images sorties de leur contexte dans un but d'alimenter des associations intégristes.

Malgré l'appel lancé par nos instances nationales, Fnsea et JA, pour une prise de parole d'Emmanuel Macron sur ce sujet, l'État et le gouvernement restent silencieux face à ce lynchage continuel. La situation ne doit pas durer et nous demandons la dissolution de ces associations qui ne respectent ni les personnes ni les biens et encore moins les valeurs républicaines.

Sans réaction des pouvoirs publics, la Fdsea et les JA de la Mayenne ne répondront pas des dégâts collatéraux qui pourraient en résulter.

La Fdsea et les JA soutiennent les élevages ciblés et appellent à la plus grande vigilance des exploitants. Rester en éveil et alerter voisins, agriculteurs de toute intrusion suspecte ou acte de malveillance doit être la priorité de tous. Les élevages victimes de ces extrémistes ne doivent pas hésiter à informer la FDSEA ou les JA de la Mayenne. Les éleveurs mayennais sont fiers de leur métier et des produits qu'ils proposent !"

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