Incendie de l'usine Lubrizol à Rouen : un fonds d'urgence pour les éleveurs laitiers
En raison de l'incendie de l'usine de Lubrizol, survenu le 26 septembre 2019, plus de 500 éleveurs sont dans l'incapacité de livrer leur lait. Sous la pression de la Fnpl, le Cniel a décidé de débloquer un fonds d'urgence pour accompagner les éleveurs et pallier les problèmes de trésorerie.

Suite à l'incendie de l'usine Lubrizol, plus de 500 éleveurs, dont 200 en Seine-Maritime, ne peuvent livrer leur lait, car des analyses sont en cours afin de déterminer s'il est propre à la consommation. « Le sinistre ayant eu lieu jeudi, la collecte a pu s'effectuer les deux-trois premiers jours, mais les tanks réfrigérés sont pleins, or un éleveur laitier doit livrer son lait toutes les 48 heures », détaille Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente de la Fnpl. Ils vont ainsi se retrouver dans l'obligation de jeter leurs productions. « Pour accompagner et appuyer ces éleveurs victimes d'un préjudice important, la Fnpl a milité, et obtenu, que l'interprofession laitière débloque un fonds d'urgence », se félicite la vice-présidente. Elle souligne qu'il ne s'agit pas de se substituer aux indemnisations des assurances, ni à la responsabilité de l'État..., mais bien d'agir dans l'urgence et de pallier de potentiels problèmes de trésorerie pour les « libérer ». Les éleveurs qui devront détruire leurs productions recevront une compensation égale à la somme qu'ils auraient perçus en vendant cette production, « dans les délais de leur rémunération usuelle c'est-à-dire à la fin du mois », précise Marie-Thérèse Bonneau. « Nous devions agir dans l'urgence pour régler ces problèmes de trésoreries, notre rôle est d'aider les éleveurs », insiste-t-elle.
La Fnpl devrait également épauler les éleveurs touchés par le sinistre en les aidant à se constituer en association de défense pour qu'ils portent plainte et qu'ils puissent être indemnisés de toutes leurs pertes, lait, mais aussi fourrage, logistiques...