Aller au contenu principal

Face à L214, la riposte des éleveurs devant le groupe Avril

© Arnaud Marlet - Terra

« Ça suffit ! Nous ne subirons plus les attaques incessantes d’associations qui se comportent comme des terroristes ! » Jeudi 18 avril 2019, devant les locaux du groupe Avril, à Bruz (35), Thierry Coué, président de la Frsea Bretagne ne cachait pas sa colère, alors que l’association L214 avait annoncé un rassemblement devant le groupe industriel et financier.
Finalement, ils seront une dizaine de militants à venir jusqu’à Bruz, avec à la tête de la délégation, Léo Le Ster. « Indifférents à la souffrance des poules élevées en cage, le groupe Avril et sa marque Ovoteam n’ont aucun engagement public à abandonner complètement l’élevage en batterie des poules. Seule sa marque Matines, connue du public, s’est engagée à bannir les cages », reproche l’association.
À l’appel de la Frsea, une cinquantaine d’éleveurs sont donc mobilisés pour riposter. Une façon de ne pas laisser l’espace médiatique aux seuls militants de L214. Pour faire passer le message des producteurs, une distribution gratuité d’oeufs a donc été organisée aux abords du bâtiment du groupe Avril. « Nous voulons dire aux éleveurs que nous les soutiendrons à tous les niveaux, car le monde agricole est sans cesse attaqué et nous mènerons des actions en justice », ajoute Thierry Coué, qui rappelle que depuis 2012 la filière oeufs a déjà fait de très lourds investissements pour le bien-être animal. Pour mémoire, suite aux États généraux de l’Alimentation, d’ici 2022, ce sont 50 % des oeufs qui devront être produits au sol, en plein air ou bio, et 100 % en 2025.
Finalement, les échanges entre éleveurs et militants de L214 n’auront duré que quelques minutes.
De son côté, le groupe Avril rappelle qu’il est engagé « sur une partie de la production avec la marque Matines », mais ses clients industriels et restauration collective, « n’ont pas pris d’engagement pour arrêter de s’approvisionner avec des oeufs issus de la filière en cage », indique David Cassin, directeur des relations avec les parties prenantes chez Avril. Et d’ajouter : « nous avons besoin d’avoir une vision à plus long terme et pour ce qui est du bienêtre animal, nous sommes en relation avec l’association CIWF ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agri53.

Les plus lus

Maïs ensilage : la matière sèche progresse de 5 points en une semaine, départ des ensilages dans le Sud-Mayenne

La Chambre d'agriculture de la Mayenne analyse les taux de matière sèche des maïs ensilage à partir de sept parcelles. Cette…

Le rotavator, un matériel « dans l’air du temps »

Dans le cadre de l’événement Méca'Innov, le jeudi 25 septembre à la Cuma des Quatre Routes à Ménil (route de Château-Gontier-…

Moissons 2025 : Terrena dresse son bilan

Terrena dresse un bilan globalement positif des moissons 2025 dans sa zone de collecte du Grand Ouest. La campagne a bénéficié…

Cuma de Montigné : « Les jeunes apportent de nouvelles idées »

La Cuma de Montigné profite d’une nouvelle dynamique insufflée par l’arrivée de plusieurs jeunes agriculteurs. Dernièrement,…

Cima : une organisation au poil, un public séduit

Du vendredi 18 au dimanche 20 juillet, cette nouvelle édition du Cima à Mayenne aura habilement su slalomer entre les averses…

Quelles solutions fourragères estivales en situation de déficit ?

Après une année 2024 où les stocks fourragers ont pu se reconstituer, nous retournons dans une année fortement déficitaire.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 106€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Agri53
Consultez le journal Agri53 au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal Agri53