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Face aux mutations, la coopérative Terrena s’adapte

Terrena a tenu son assemblée générale mardi 20 octobre. En amont, elle a présenté à la presse son bilan et ses perspectives.

Avant l’assemblée générale de Terrena, Alain Le Floch et Olivier Chaillou ont fait le point sur les actions menées et celles à venir.
Avant l’assemblée générale de Terrena, Alain Le Floch et Olivier Chaillou ont fait le point sur les actions menées et celles à venir.
© EB

« C’est assez étrange de présenter les résultats 2019 alors que nous sommes à deux mois et demi de 2 021... » La crise sanitaire est en effet passée par là. Prévue au mois d’avril, l’assemblée générale de Terrena s’est tenue ce mardi 20 octobre et devait réunir 124 délégués en visioconférence représentant les 21 280 agriculteurs adhérents. Face à la presse, le président Olivier Chaillou et le directeur général, Alain Le Floch, sont donc revenus sur ces événements passés et ont exposé ceux à venir. Pour 2019, les résultats financiers sont « plutôt satisfaisants » avec un chiffre d’affaires de 4,86 milliards d’euros.

Évidemment, le discours est quelque peu différent pour l’année 2020. Terrena fait face à l’impact de la crise Covid-19, mais aussi à celui du climat et des mauvaises récoltes estivales en baisse de 30 %. Le groupe estime que la Covid-19 a engendré un surcoût de 5 à 6 millions d’euros et entraîné une baisse de la cadence dans les outils industriels.

Pour Olivier Chaillou d’ajouter : « Si nous n’avions pas eu les impacts de la Covid-19 et ceux de la récolte, nous aurions été certains d’être largement aux résultats ». Dans cette période d’incertitude, Terrena doit également veiller à prendre des dispositions concernant la possibilité d’une séparation du conseil et de la vente de produits agricoles. « Nous sommes dans une incertitude réglementaire pour le moment. Il est difficile d’anticiper cette question, car nous manquons d’éléments jusqu’à la définition exacte du mot conseil... »

Filières différenciées

Pendant cet exercice, Terrena a enclenché un travail pour redonner de la visibilité à la coopérative au sein du groupe en se recentrant sur l’acte de production agricole. En ce sens, une direction du développement agricole a été créée.
Le groupe continue également ses investissements avec 70 millions d’euros engagés en 2019 et poursuit sa lancée sur les filières différenciées. « La dynamique enclenchée est d’ailleurs un succès puisque les filières différenciées représentent 27 % du chiffre d’affaires. Nos ventes de farine bio font un bon de 30 % quand le marché français progresse de 8 % ; les ventes de produits La Nouvelle Agriculture augmentent de 20 % et le lancement des œufs sous cette marque en mai 2020 est le meilleur que l’on ait connu. Les consommateurs cherchent une nouvelle réassurance et la trouvent dans La Nouvelle Agriculture, une marque présente dans 3 124 magasins », souligne Alain Le Floch.

Nouvel abattoir en 2022

Dans cet objectif de valorisation des produits à haute valeur ajoutée, Terrena vient d’obtenir le permis de construire du nouvel abattoir de volailles à Ancenis-Saint-Géréon, en Loire-Atlantique. D’une superficie de 17 500 m2, ce nouveau bâtiment remplacera l’actuel devenu obsolète pour un investissement de 43 millions d’euros.

La totalité des emplois sera conservée et les 435 salariés permanents prendront leur fonction au sein de ce site qui fera la part belle aux nouvelles technologies pour répondre aux exigences de bien-être animal. « Les deux innovations significatives reposent sur un quai d’attente des volailles fermé et parfaitement ventilé pour réduire le stress des animaux et sur un tunnel d’anesthésie au CO2 qui remplacera l’anesthésie électrique utilisée actuellement. »

Et avec les changements de consommation, la coopérative réfléchit à un nouveau mode de valorisation de toutes les parties de l’animal. « C’est l’un des apprentissages de la crise sanitaire. Nous sommes un métier de désassemblage, donc il faut parvenir à équilibrer l’animal et cela est de plus en plus difficile à assurer. Nous irons peut-être vers des produits plus élaborés : c’est une question d’équilibre de la filière plus que de profits », indique Alain le Floch. La collecte de la production s’effectuera auprès de 410 exploitations adhérentes de la coopérative dans un rayon de trois heures autour d’Ancenis. La mise en service de cet abattoir est prévue pour 2022.

 

 

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