Des vêlages précoces en race normande
Des éleveurs mayennais sont venus découvrir, le 12 décembre 2023, l'élevage en race normande du Gaec du Bois Bataille, à Montaillé (72). La visite, organisée par Innoval en partenariat avec Lely et Seenovia, a ciblé ce bel exemple de système en robot de traite et vêlage précoce.
Des éleveurs mayennais sont venus découvrir, le 12 décembre 2023, l'élevage en race normande du Gaec du Bois Bataille, à Montaillé (72). La visite, organisée par Innoval en partenariat avec Lely et Seenovia, a ciblé ce bel exemple de système en robot de traite et vêlage précoce.

Mardi 12 décembre, une trentaine d'éleveurs mayennais se sont déplacés en Sarthe pour découvrir l'élevage en race normande de Romain et Julien Gaschet, à Montaillé. Une visite organisée à l'initiative des élus du comité de territoire mayennais d'Innoval, en partenariat avec Lely et Seenovia.
Le Gaec du Bois Bataille a été ciblé pour deux particularités : la traite robotisée via deux robots Lely, installés en 2020 suite à l'installation de Romain, et un âge au premier vêlage précoce, encore (trop) rare en race normande.
Le Gaec du Bois Bataille (deux associés) conduit un troupeau produisant 730 000 l par an pour Bel (sans OGM), deux poulaillers de Loué et 220 ha de cultures. Les vaches produisent 8 000 kg de lait par an pour 35,2 de
TP et 42,2 de TB.
À son installation, Romain Gaschet a travaillé la nurserie et l'alimentation des veaux, en montant en quantité de lait, avec pour objectif 100 à 110 kg au sevrage. « Les veaux sont d'abord en cases individuelles, puis passent à 15 jours en cases collectives, et sont nourris grâce à un taxi à lait », détaille Julien Gaschet.
Côté sanitaire, les génisses sont tondues régulièrement pour limiter les problèmes respiratoires et un seau d'argile est placé à volonté pour prévenir les soucis intestinaux.
Le Gaec du Bois Bataille a fortement réduit l'âge au premier vêlage, soit 25 mois aujourd'hui (contre 34 en 2016) : une petite révolution pour le papa, Alain Gaschet, pour qui le vêlage à trois ans était ancré dans les habitudes. Depuis , la production du troupeau est passée de 12 à 17,8 kg de lait par jour de vie, soit 7 469 kg 2023. « Seul le rang de lactation de 2,1 pourrait progresser. Romain a fait beaucoup de tri depuis son installation pour écarter les vaches à soucis de cellules ou les plus vieilles », précise Bruno Gautier, technicien en race normande chez Innoval.
Sur l'élevage, dont tous les animaux sont génotypés depuis 2019, la moitié des inséminations sont faites avec des taureaux du catalogue, 11 % en semences sexées femelle. 26 % des IA sont des croisements avec des races à viande, dont les produits femelles deviennent des mères support d'embryon. Le troupeau est sélectionné surtout
sur le lait, les mamelles et les aplombs. Le bilan génétique indique un très bon ISU de 129 en 2023 (contre 120 pour
la moyenne des adhérents de l'OS Normande), avec notamment un très bon INEL de 21. À noter que les notes de
pointage n'ont presque pas bougé entre 2016 et 2023 : « le vêlage à 2 ans ne change donc rien dans les formats », souligne Bruno Gautier.