Coronavirus. Fdsea : la vie syndicale s'organise
Si la Fdsea a pris la décision de fermer ses locaux, son personnel est en télétravail.

« Nos salariés travaillent de chez eux depuis lundi après-midi et la Fdsea est toujours joignable par téléphone au 02 43 67 37 96 », précise Florent Renaudier, président de la Fdsea 53. Une décision logique pour les responsables du syndicat majoritaire. « Le coronavirus prend la priorité », souligne Mickaël Guilloux, secrétaire général de la Fdsea 53. Pour son président Florent Renaudier, « la force de notre réseau c'est notamment de poursuivre la communication syndicale vers tous nos administrateurs ». Une communication quotidienne avec un document d'information et de questions-réponses envoyé chaque jour aux administrateurs pour être dispatché ensuite jusqu'à l'échelle communale, de quoi conforter le collectif syndical. « Il est important que l'on apporte aux adhérents les informations concernant la réglementation et que l'on ait un lien avec les autorités pour assurer le nécessaire à la vie des exploitations », ajoute Mickaël Guilloux. Un secrétaire général qui, comme son président, insiste pour la continuité des métiers autour des producteurs. « Il faut que l'on puisse continuer d'avoir des apports et que nos produits puissent partir ». Ainsi, tous les deux estiment que « les abattoirs et la collecte de lait doivent continuer. Les métiers de l'agriculture avec les soignants doivent faire partie des priorités, car nous travaillons avec du vivant ».
Poursuite du quotidien
Pour l'heure, la Fdsea laisse temporairement de côté la partie sur la conjoncture, les Znt, les actions auprès des Gms... Pour répondre aux urgences et sollicitations du terrain sur les conséquences du Covid-19 -- Des actions qui étaient initialement prévues cette semaine --, espérant « que personne ne profitera de la situation au niveau des prix par exemple... », poursuit Mickaël Guilloux. L'agriculture sort d'une période difficile avec des conditions climatiques défavorables. Avec la baisse des précipitations, les travaux vont se recentrer sur les champs : destructions de couverts, ensilage, traitement des céréales, dépose d'engrais, voire premiers semis... « Il est nécessaire que tout puisse se faire sans attendre, que les Opa puissent toujours exercer avec toutes les précautions. » Justement, du côté des entreprises, au quotidien, la biosécurité se poursuit : « On se lave les mains, on fait attention tous les jours », précise Mickaël Guilloux. « On a quand même passé du temps à rappeler l'importance des règles de biosécurité avec les intrusions... Là, la nature nous rappelle l'essentiel. Ce qui s'applique aux humains s'applique aux animaux. J'espère qu'après cela nous serons plus entendus et plus respectés. »