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Circulation des engins agricoles : tout pour être bien vu

Le matériel agricole sur la route est de plus en plus présent, et doit cohabiter avec les autres véhicules. Les véhicules agricoles ont des règles communes au code de la route avec des aménagements ou dérogations sur certains points.

© Fnsea

Âge de conduite

Dès que le matériel automoteur appartient à une EA, Eta, ou CUMA et qu'il a un usage agricole, forestier (les 2 points sont à associer), alors le permis est dispensé. Sinon, dès qu'un des points n'est plus respecté, le permis B est requis (à condition qu'il soit encore valide). Par contre, certaines autres réglementations (code du travail) sont plus restrictives : un round baller peut être conduit à 16 ans sur la route, mais au champ le Code du travail exige 18 ans, c'est donc la réglementation la plus pénalisante qui prévaut.

Le gyrophare

La règle est simple, il doit être visible à 50 m tous azimuts. Si un obstacle masque une partie du feu tournant, celui-ci doit être reporté pour répondre à la norme. Un maximum de 4 gyrophares est accepté.

La vitesse

Depuis 2018, les constructeurs peuvent fabriquer par série et pour l'ensemble de leurs machines, des véhicules roulant à + de 40 km/h, mais la réglementation française limite la vitesse des véhicules agricoles à 40 km/h maximum sur la route selon le type de machine et leur homologation. En cas d'excès de vitesse, par contrôle ou accident, le chauffeur est toujours responsable. Pour exemple, un tracteur - remorque de 40 tonnes (en freinage air) passant d'une vitesse de 40 à 50 km/h, nécessite une distance d'arrêt supplémentaire de + 50 %, soit 10 m.

Les gabarits sur route

Pour circuler sur la route, le matériel doit respecter un gabarit légal par le Code de la route selon l'ensemble routier. Dès qu'un des points dépasse le gabarit de base, on entre soit dans le groupe A ou dans le groupe B. Pour le groupe A, il est exigé de rajouter sur la machine des panneaux catadioptriques (panneaux rayés blanc et rouge) ou des feux d'encombrements, visibles par l'avant et l'arrière. Pour le groupe B, il faut rajouter l'obligation de convoyer l'ensemble routier par une voiture pilote équipée d'un panneau « convoi agricole et gyrophare » avec la présence du panneau « convoi agricole » sur la machine à l'avant et l'arrière.

Les charges sur route

Il n'existe pas de dégradation sur le poids autorisé sur la route. Il faut surveiller l'ensemble de ces critères : le PTRA (poids total roulant autorisé) de l'ensemble routier, le PTAC (poids total roulant autorisé) des outils remorqués et le poids à l'essieu. Pour le PTRA, le maximum autorisé est de 38 tonnes jusqu'à quatre essieux et pour plus de 4 essieux, 40 tonnes. Dans tous les cas, c'est le PTRA de la carte grise de l'automoteur qui fait foi, donc regardez bien vos cartes grises, certains tracteurs ont un PTRA inférieur à 38 tonnes ! Pour le PTAC, le maximum autorisé est de 16 tonnes pour un simple essieu, 29 tonnes pour deux essieux et 32 tonnes pour trois essieux. Le poids maximum à l'essieu est limité à 13 tonnes. En cas de deux ou trois essieux, cette valeur varie selon la distance entre essieux, il descend en général à 10,5 tonnes.

Retrouvez plus d'information dans Agri53 n°229

TEMOIGNAGE : François et Emmanuelle Belloir, d’Agri Travaux 53 à Nuillé-sur-Vicoin.

Durant les travaux des champs, la cohabitation entre les usagers de la route et les machines agricoles et la circulation dans les bourgs n’est pas toujours aisée, comme en témoignent François et Emmanuelle Belloir, travaillant dans l’entreprise Agri Travaux 53 à Nuillé-sur-Vicoin.

«Ça peut être compliqué, notamment dans les bourgs. Malgré la présence de la voiture pilote qui signale le convoi, le plus souvent, les voitures forcent le passage et au final, se retrouvent bloquées lorsqu’arrive la machine. Le moins évident pour circuler, ce sont les rétrécissements de voies, les chicanes faites dans les bourgs pour faire ralentir les véhicules et les dos d’âne qui sont parfois raides. Les bordures hautes également, sur lesquels on est soit obligé de monter, ou sur lesquelles on frotte les pneus pour pouvoir passer et qui abîment les flancs des pneus et parfois les machines. Les hauteurs de fil Télécom parfois aussi nous handicapent. Pour que tout se passe bien, il faut que les conducteurs soient patients et compréhensifs et qu’ils écoutent le conducteur de la voiture pilote. Si on bloque la route, ce n’est pas pour les embêter, mais pour faciliter la circulation. Il faut aussi faire attention à ne pas doubler à n’importe quel moment et faire attention aux longueurs, les moissonneuses peuvent être particulièrement longues ».

A.F


AVIS D'EXPERT : Hervé Masserot, animateur machinisme à la FDCuma de la Mayenne

Immatriculation : n’oubliez pas la date butoir du 31 août

La date butoir du 31 août 2020 pour faire immatriculer les MAGA et les véhicules remorqués, d’un PTAC supérieur à 1,5 tonne, arrive à grands pas. Pour rappel, de nouvelles réglementations techniques européennes sont entrées en vigueur en 2020. Conséquence : «Tous les véhicules achetés neufs à partir de 2013 et non immatriculés à compter du 31 août 2020 ne pourront plus être immatriculés sauf s’ils repassent l’homologation qui entraîne des surcoûts financiers », indique Hervé Masserot, animateur machinisme à la FDCuma de la Mayenne. Cela peut également compliquer la revente. Mieux vaut donc payer son immatriculation qui selon les engins revient à 80 ou 150 €. En Mayenne, les Cuma n’ont pas trop été impactées. « Excepté un ou deux véhicules, tout était en règle, affirme Hervé Masserot. Ceux qui ont pu être, ou qui sont encore embêtés, sont davantage les particuliers et les professionnels, car ils n’ont pas fait les démarches nécessaires.»

L.G.


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