Bfm contractualise avec Système U
L’annonce a été faite lors de l’assemblée générale de Bœuf fermier du Maine (Bfm) : « un contrat est en cours de signature avec Système U » pour « 10 bêtes par semaine ». Un bon débouché pour Bfm dont les résultats 2019 sont plutôt à la baisse.

« L’association du Bœuf fermier du Maine a clairement subi les augmentations de charges, notamment les coûts de certification », a souligné, dans son rapport d’activité, Mickaël Croiseau, président de Bœuf fermier du Maine, lors de l’assemblée générale de l’association, lundi soir à Évron. Et de préciser : « les frais d’analyses (28 000 € en 2019, ndlr) deviennent un poste énorme. Nous maîtrisons nos charges, mais ce poste-là est indispensable pour garder le Label rouge ».
Bœuf fermier du Maine termine donc 2019 avec un chiffre d’affaires de 194 000 €, en baisse de 15 000 € par rapport à 2018, et un résultat d’exploitation de -9 000 €. Pour 2020, l’association a voté un prévisionnel avec « une perte estimée à 4 000 € ».
Côté activités, sur les 2 735 animaux abattus (-10 % par rapport à 2018), 2 656 ont été labellisés (287 de moins qu’en 2018), dont 1 046 pour la filière steaks hachés (soit 39 %). Dans le détail, 1 646 femelles ont été abattues avec le Label, soit 103 de plus qu’en 2018. « Les bouchers préfèrent travailler des bêtes plutôt jeunes, c’est-à-dire âgées de moins de 52 mois », relève Mickaël Croiseau, avec un poids moyen de 510 kg. 939 vaches (poids moyen 492 kg) ont été abattues, soit 357 de moins qu’en 2018. Chez les bœufs, c’est près de la moitié d’abattages en moins cette année : 33 pour un volume abattu de 38, au poids moyen de587 kg. En conformité, « les R+ sont difficiles à écouler en boucherie », note le président, préconisant « au moins du U- ».
D’abord en Mayenne et en Sarthe
En 2019, le nombre d’éleveurs a augmenté : ils sont 256, avec un apport moyen de 10,5 animaux sur l’année écoulée. Dans le détail : 101 éleveurs sarthois, 52 Mayennais, 46 Ornais, 19 du Maine-et-Loire… Pour des points de vente situés avant tout en Sarthe (22), en région parisienne (20, mais ils étaient 25 en 2018) et en Mayenne (6). « Nous travaillons sur des points de vente en restauration collective (Ephad, lycées, écoles) en Mayenne et en Sarthe, a indiqué Mickaël Croiseau, annonçant « une signature en cours avec la centrale Système U ».
Il s’agira d’y commercialiser le Label sous la marque Le Grand Bœuf. Les besoins des magasins U seraient de « 10 bêtes par semaine », d’abord « des limousines et des blondes » et « pourraient s’étendre à toutes les races ». Une trentaine de magasins du « secteur historique de Bfm, soit la Mayenne et la Sarthe », seraient intéressés. En contrepartie, les éleveurs seraient amenés à faire des animations en magasins. Une journée de formation à l’animation devrait d’ailleurs se monter fin mars « pour se former aux animations et à la communication auprès des clients sur le Label ». Pour M. Garnier, boucher indépendant, « proche de deux magasins U » et membre de Bfm : « il ne faut pas vous tromper. J’espère que la communication qui sera faite ne sera pas la même que celle faite devant nos boucheries, sinon je quitterai Bfm ! » « Le but est d’additionner les points de vente pour augmenter le volume, pas d’opposer », lui a répondu Mickaël Croiseau.
L’année 2020 commence donc par cette contractualisation. Et par ces mots d’ordre du président de Bfm, extraits de son rapport d’activités : « Participons ensemble aux différents rassemblements de l’année pour mettre en avant ce produit de qualité que chacun d’entre nous travaille chaque jour. Utilisons tous les atouts du Bœuf fermier du Maine et valorisons notre travail. Redynamisons le Bœuf fermier du Maine ».