Aurélien Ragot préside la section agriculture biologique
La section agriculture biologique de la Fdsea s'est réunie mardi dernier. Une section qui se relance et qui s'inscrit dans la défense de toutes les agricultures.
La section agriculture biologique de la Fdsea s'est réunie mardi dernier. Une section qui se relance et qui s'inscrit dans la défense de toutes les agricultures.

Avec Mickaël Guilloux, secrétaire général de la Fdsea de la Mayenne, nous voulions redynamiser la section bio », explique Florent Renaudier, président du syndicat majoritaire en Mayenne. « L'agriculture biologique représente environ 500 exploitants en Mayenne, le plus souvent en multiproductions », poursuit-il.« À la Fdsea, comme à la Fnsea, nous ne sommes pas pour un modèle unique. Toutes les façons de produire ont leur place. Et l'agriculture biologique est un marché à part entière. »
La section agriculture biologique de la Fdsea 53 a été officiellement relancée mardi 15 décembre. Avec, à sa présidence, Aurélien Ragot, éleveur laitier à Saint-Mars-du-Désert. « Mes parents avaient fait la conversion bio entre 2008 et 2010, raconte Aurélien Ragot. Je me suis installé à leur suite, en mai 2011. » Il se rapproche alors des JA. Trois ans après, « ayant dépassé l'âge des JA, j'ai rejoint la section cantonale de la Fdsea ». Il participe aussi à une réunion avec la section bio de la Frsea. « Au lieu de rouspéter dans mon coin, je préfère m'investir », nous déclare-t-il. Un investissement pas en solo, mais entouré d'une équipe. « Nous sommes ouverts à toutes les productions bio : volailles, maraîchage, céréales, arbo... », ajoute le néo-président de section. Pour développer sa section, il pourra aussi compter sur l'appui de la Frsea et de son président de section, Jacques Mousseau. Dans un domaine qui attire : « plus de 30 % des installations en Pays de la Loire sont en bio, souligne Jacques Mousseau, et la baisse des aides régionales n'a pas réduit le nombre de conversions.» Reste une problématique : « la rémunération », un des chevaux de bataille de la section. « On se retrouve encore dans la situation du plus blanc que blanc, commente Florent Renaudier, l'État français signe des accords européens sur le bio et y ajoute des contraintes. De véritables boulets de compétitivité pour nos agriculteurs.»
Comme Herta qui, selon Jacques Mousseau, « importe du porc bio du Danemark et casse ainsi le marché français ». Il est donc temps que les éleveurs bio s'organisent. C'est bien là l'un des objectifs de cette section en plein renouveau.