Assurer la continuité de la vie économique dans les territoires
Mardi 24 mars, le Premier ministre actait la fermeture
des marchés locaux, estimant que la sécurité sanitaire
des consommateurs n’était pas suffisante compte tenu
de la promiscuité qui perdurait sur certains marchés.
Une décision impactant de nombreux producteurs.
Fnsea, chambres d’agriculture, maires et producteurs
se sont donc organisés pour faire perdurer la vente
de la production agricole.

Les initiatives sont nombreuses pour permettre aux producteurs de continuer à écouler leurs productions. Alors que le Drive Fermier 53 continue de fonctionner, il a vu ses commandes multipliées par trois depuis le début du confinement, comme l’explique Sylvia Goisbault, sa présidente : « la fermeture des marchés est regrettable, car nos producteurs avaient mis en place des choses pour limiter la propagation du virus. Ici, on n’est pas du tout dans le même contexte qu’à Paris. Au Drive fermier, on essaye d’aider nos producteurs qui ont des surplus de production. On a mis en place un troisième drive éphémère à Marigné-Peuton, au niveau de Bienvenue à la Ferme nationale ils ont simplifié les procédures pour pouvoir créer des points de retrait partout sur le territoire. Il y a des moyens mis en place pour aider les producteurs en collaborant avec Bienvenue à la Ferme ».
Protocole sanitaire
La Fnsea a participé à l’élaboration d’un protocole sanitaire, validé par le Gouvernement, pour permettre une réouverture des marchés en faisant la demande tout en assurant « une sécurisation maximale des personnes et de lutter contre la propagation du virus Covid-19 » explique la Fdsea de la Mayenne et les JA dans un communiqué. Une décision qui « montre la solidarité et la détermination des acteurs à poursuivre leurs activités dans le plein respect de la sécurité des personnes. Il doit ainsi permettre au préfet et aux maires mayennais d’accorder les autorisations d’ouverture des marchés alimentaires qui répondent à un besoin d’approvisionnement de la population, en leur donnant la capacité de vérifier si les conditions de leur organisation sont propres à garantir la santé des personnes. C’est essentiel pour la continuité de la vie économique dans les territoires » précise également la Fdsea et les JA. Actuellement, six communes mayennaises ont obtenu la possibilité de rouvrir leurs marchés (lire l’encadré). À Cossé-le-Vivien, le maire Christophe Langouet a également sollicité une dérogation auprès de la préfecture. « J’ai fait cette demande pour plusieurs raisons. La première et la plus évidente c’est de soutenir nos producteurs locaux. Par ailleurs, nous avons un petit supermarché sur la commune et je pense qu’avant le confinement, tous les habitants ne s’y rendaient pas, mais faisaient plutôt leurs courses à Laval ou à Craon. Aujourd’hui, ils y vont davantage et la réouverture du marché peut permettre d’avoir moins de monde à ce même endroit. Si nous pouvons relancer le marché, nous mettrons en place un parcours avec une entrée et une sortie et des agents les surveilleront pour assurer le respect des règles ». D’autres, comme Château-Gontiersur-Mayenne ou encore Changé, se sont organisées avec des points de vente ou de livraison sur différents lieux de la commune pour permettre aux producteurs locaux et aux commerçants ambulants de continuer à travailler. Elles s’appuient sur l’autorisation, sans demande spécifique auprès de la préfecture, des commerces non sédentaires ne nécessitant pas de pose au sol. Il s’agit de ceux équipés de camions ouverts comme les bouchers, les charcutiers, les fromagers, les pizzérias, etc.