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Véhicules et bornes électriques : la Mayenne, un département conducteur

Aujourd’hui modeste, de l’ordre de 2 000, le nombre de véhicules électriques en Mayenne devrait « considérablement augmenter dans les années futures », assure Territoire Énergie Mayenne. Selon les estimations, ce nombre devrait dépasser les 30 000 à l’horizon 2030.

Dans le cadre de sa politique de transition énergétique, Territoire d’Énergie Mayenne soutient le déploiement de la mobilité électrique « permettant de réduire l’impact carbone de nos déplacements », assure TEM. Mardi matin 9 mai, le syndicat intercommunal d'énergie mayennais présentait le Schéma directeur pour les infrastructures de recharge pour véhicules électriques (SDIRVE). « C’est une volonté de l’État pour le (re)déploiement des bornes. En Mayenne, la compétence revient à Territoire d’Énergie Mayenne », explique le président de TEM, Richard Chamaret. « Dans notre département, les véhicules électriques ont beaucoup progressé et pas seulement en zone urbaine, en zone rurale aussi », poursuit-il.

65 bornes de recharge en Mayenne

Aujourd’hui, TEM dispose d’un réseau de 65 bornes de recharge pour véhicules électriques ouvertes au public, soit 130 points de recharge (2 points par borne). Ce parc géré par TEM, dans le réseau Ouest Charge, se compose de 58 bornes « normales » et 7 bornes « rapides ». Dans le détail, les bornes de recharge « normale » ont une puissance de 7 à 22 kVA AC, un temps moyen de charge de 2h45 (équivalent à 100 km) pour un coût de 4,95 euros pour les abonnés (0,33 euro / kWh). Quant aux bornes de recharge « rapide », elles développent une puissance de 44 kVA AC ou de 50 kVA DC pour un temps moyen de charge de 45 minutes (équivalent à 100 km) et un coût de 9,30 euros pour les abonnés (0,62 euro / kWh). « Le temps de charge dépend du véhicule », rappelle TEM. « Les gens peuvent recharger chez eux via les prises domestiques, mais nos 65 bornes permettent de rassurer l’utilisateur puisque les imprévus, ça peut arriver. Je pense que ça a conforté les Mayennais qui voulaient investir dans un véhicule électrique et elles peuvent bénéficier autant aux Mayennais qu’aux automobilistes de passage. De plus, elles disposent d’un système d’assistance en direct », ajoute Richard Chamaret.

Le 53 bien placé en taux d’équipement

TEM, autorité organisatrice du SDIRVE dans le 53, doit légalement proposer une feuille de route à la préfète de la Mayenne, d’ici la fin de l’année 2023 et qui s’étalera jusqu’à 2030. « Nous devons proposer un schéma cohérent et adapté. Les bornes doivent répondre à plusieurs usages : quotidien, à destination, voire à longue distance. Pour ce dernier type, le transit, il y a un besoin urgent », reconnaît Pierrick Tranchevent, vice-président de TEM et président de la commission « EnR et mobilités durables » de TEM. La Mayenne est équipée de 281 points de charge, que ce soit en public ou en privé. C’est moins que ses départements voisins (1 100 en Loire-Atlantique / 770 en Ille-et-Vilaine / 706 en Maine-et-Loire / 570 en Vendée / 556 dans la Manche / 460 dans la Sarthe / 376 dans l’Orne). En revanche, la Mayenne est 3e dans ce secteur en taux d’équipement avec 0,89 point de charge pour 1 000 habitants, derrière l’Orne (1,31) et la Manche (1,09) – la moyenne nationale étant à 1.

30 000 véhicules électriques en 2030 ?

Selon les estimations de Territoire d’Énergie Mayenne, le nombre de véhicules électriques en Mayenne devrait « considérablement augmenter dans les années futures, comme sur le reste du territoire français ». Aujourd’hui « modeste », 1 820 en 2022 et aux alentours de 2 000 cette année, le nombre de VE est estimé à plus de 8 500 en 2025 pour grimper à plus de 30 000 à l’horizon 2030. « C’est tout à fait imaginable », affirme Pierrick Tranchevent. « Avant, on pensait que l’électrique, ce n’était que des voitures chères. Aujourd’hui, il existe des véhicules électriques d’occasion, comme la Renault Zoe, la plus répandue. Pour la Zoe, par exemple, le coût actuel moyen aux 100 km est de 2,55 euros, contre 8,60 euros pour un véhicule diesel. Hier encore, on disait aussi que les bornes n’étaient pas utilisées. Ce n’est plus le cas maintenant », certifie le président de TEM. Et de conclure : « Nous sommes dans le secteur public, notre objectif n’est donc pas de faire de gros bénéfices. En revanche, il faut absolument qu’on produise de l’électricité verte sur notre territoire ».

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