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Vaubernier : réduction des volumes rime avec baisse des prix

Afin de faire face à la crise actuelle, le Cniel invite les producteurs à diminuer leurs volumes de 2 à 5 %. À la laiterie Vaubernier, la baisse des volumes s’accompagne d’une baisse des prix.

© Vaubernier

«L’entreprise Vaubernier, qui a des craintes pour ses débouchés, a demandé aux producteurs de faire des efforts pour diminuer la production selon les recommandations du Cniel, ou du moins de limiter le pic de printemps », explique Jacky Balluais, président de l’OP de Vaubernier. Pour l’heure, les éleveurs laitiers semblent jouer le jeu. «Les volumes sont stables. On est sur les niveaux 2018/2019 ce qui nous permet d’éviter d’avoir un produit moins bien valorisé. Cela est sans doute lié aux faits que certains font des efforts, que la pousse de l’herbe est ralentie et que le prix des correcteurs azotés a augmenté.»

Le Cniel souhaite accorder une indemnisation à tous les producteurs qui réduiront, sur la base du volontariat, leur volume de 2 à 5 % par rapport à avril 2019. «Une enveloppe de 10 millions d’euros doit être débloquée.» Cette somme permettrait d’indemniser ceux qui joueront le jeu à hauteur de 320 € les 1 000 litres de lait. « Pour le moment, nous attendons l’autorisation de l’Europe pour débloquer le fonds », précise Jacky Balluais. Samuel Gouel, responsable de la section laitière de la Fdsea et en contrat avec Vaubernier, tient tout de même à rappeler que ces fonds viennent en grande majorité des cotisations des agriculteurs. «Ce n’est pas de l’argent que l’on ira chercher à l’État».

Baisse des prix

Globalement, l’entreprise n’a pas de problème quant aux débouchés de ses produits, «ils ont seulement plus de mal à revendre la crème et le lactosérum.» Pourtant, Vaubernier a quand même décidé de baisser les prix du lait, négociés chaque mois. En mars, les producteurs étaient rémunérés 338 €. Pour le mois d’avril, l’entreprise a décidé de baisser le prix du lait de 10 €. «On souhaitait garder le tarif de mars, mais l’entreprise n’a pas voulu sous prétexte que la valorisation des coproduits de la fabrication de fromage se fait moins bien », indique Jacky Balluais. Pour Samuel Gouel, Vaubernier a «fait comme les autres laiteries. Les décisions ont été prises sans accord avec l’OP. Il y a certes le problème du coronavirus, mais il ne faudrait pas qu’il ait le dos trop large non plus. Tout serait bouché, on comprendrait, mais là l’entreprise tourne à plein. C’est d’ailleurs le cas chez tout le monde. Le souci, c’est qu’on se mettait d’accord sur une méthode de calcul, mais par peur, on a tiré le prix vers le bas. C’est compliqué de nous demander de baisser la production et les prix».

Le président de l’OP, Jacky Balluais, note tout de même que Vaubernier s’est «très bien organisée » pour assurer la continuité de la transformation laitière. «On est beaucoup plus serein qu’on ne l’a été en début de confinement. Aujourd’hui, il y a le personnel, on est capable de valoriser les volumes, la distribution est assurée. On verra la suite les mois à venir».

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