Une ration quasiment à la demande avec Lely
Vendredi 22 novembre 2019, Lely organisait une porte ouverte à Lassay-les-Châteaux pour présenter le dernier robot d'alimentation Vector, installé depuis juin au Gaec des Rongères.

Déjà équipé d'un robot de traite Astronaut A4 pour les 75 laitières, le Gaec des Rongères a acquis, en juin dernier, le Vector, un robot d'alimentation qui s'occupe de tout : depuis les parts de la ration jusqu'au repoussage des fourrages, en passant par le mélange et la distribution. « Il nous permet de nous dégager du temps pour d'autres tâches », explique Jean-Luc Derouet, un des trois exploitants du Gaec (2 UTH pour 3 associés).
Sous un hangar existant, un espace dédié à l'organisation des différents fourrages a été aménagé. Les fourrages sont déposés par les exploitants dans des cases tracées au sol. Au plafond, un rail permet au grappin de venir prendre les quantités nécessaires de chaque aliment (affouragement vert, maïs fourrager, betteraves, concentrés, minéraux...) pour les déposer dans le bol tout inox du mélangeur-distributeur. Ces quantités ont été préalablement entrées par les éleveurs dans l'ordinateur de pilotage du Vector. Au total, le bol du Vector (selon les modèles) peut recevoir jusqu'à 800 kg. À l'intérieur du bol, couteaux et contre-couteaux inox se chargent de composer des rations homogènes. Une fois le mélange réalisé (ici, on ajoute des concentrés et de l'eau, si besoin), le bol quitte la « cuisine » et se rend vers la stabulation en suivant son guide au sol. Il commencera ensuite la distribution, en silence (il fonctionne avec 4 batteries de 12 volts). Et régulièrement. « Son atout majeur et c'est un brevet Lely, c'est le laser. Le Vector est capable d'analyser la quantité restante de fourrage et de fournir uniquement là où il en manque », souligne-t-on du côté des commerciaux de la marque rouge. Les vaches, elles, ne sont pas effrayées par le passage du Vector. Elles ne se précipitent pas non plus. Elles savent que l'aliment est quasiment disponible en continu, selon leurs besoins, le robot effectuant jusqu'à 35 à 36 aller-retour par jour. Et puis, Vector a aussi la fonction de repousser les fourrages lorsqu'il repart à la cuisine. Un atout supplémentaire... « Il apporte du fourrage frais bien dosé et presque en continu. Il limite les pertes en repoussant au retour et nous fait gagner du temps. »
Lely vante un taux d'efficacité alimentaire en augmentation de 5,5 % en moyenne avec ce robot. Les éleveurs sont conquis. Les visiteurs de cette porte ouverte également. Reste le coût : « environ 165 000 à 175 00 euros, tout compris. Et on peut l'installer, comme ici, dans un bâtiment existant », dit-on chez Lely. Quant au coût d'entretien annuel, il avoisinerait « les 4 000 EUR ».
Mais Lely met aussi en avant les économies de charge pour qui acquiert le Vector : un système classique de distribution d'aliments utilisant du fuel reviendrait à 20 EUR/jour, le Vector à 1,40 EUR/jour, soit une économie (hors investissement) évaluée à 6 800 EUR/an ! À noter que le Vector, aux Rongères, alimente aussi l'atelier génisses et celui des taurillons.
A retrouver également en vidéo
La ration des laitières
Pour le troupeau laitier, le Vector mélange et distribue : 42,3 kg bruts d'ensilage de maïs, 6,4 kg bruts d'ensilage d'herbe, 3,2 kg MB de tourteaux de soja et colza, 0,9 kb MB de blé, 280 g de Turbomix Diamand, 80 g d'urée 80 % et 50 g de sel, soit une ingestion à l'auge de 22,5 kg MS. S'y ajoutent 1,14 kg de Zenith pro 7000 et 1,06 kg de Zenith lac 2 500 distribué lors de la traite par l'Astronaut A4. L'ingestion totale atteint donc 24,7 kg MS.