Un gain de 4 kg par VL et par jour
En mars, le Gaec de la Leudrie figurait parmi les étapes du Robot day’s de Seenovia. L’exploitation, à cheval entre la Mayenne et l’Orne, s’est équipée de deux robots de traite GEA en décembre 2020. Premiers retours d’expérience.
En mars, le Gaec de la Leudrie figurait parmi les étapes du Robot day’s de Seenovia. L’exploitation, à cheval entre la Mayenne et l’Orne, s’est équipée de deux robots de traite GEA en décembre 2020. Premiers retours d’expérience.
« Depuis que les vaches sont au robot, nous avons amélioré notre production laitière de 4 kg/jour/VL. Nous sommes maintenant à 30 kg ! » Antoine Foussier est associé avec son frère Alexandre et leurs parents, Corinne et Alain, sur 230 ha, dont 100 sont en céréales, 75 en maïs, le reste en prairies. À la tête d’un troupeau de 127 VL (1,4 million de litres de lait vendu à Lactalis) et d’un atelier naisseur-engraisseur de porcs en label, le Gaec de la Leudrie a choisi des robots de traite pour « améliorer nos conditions de travail, apporter de la souplesse dans les astreintes et les horaires », précise-t-il. « Aussi pour améliorer les résultats », ajoute Jérôme Sochon, conseiller Seenovia de cet élevage depuis 4 ans, « pour les rations, du veau à la vache ». Ainsi, hormis la production laitière par VL augmentée, « les cellules sont stabilisées à 120 000, alors qu’avant on était plutôt juste… », continue le conseiller Seenovia.
L’effet robot, mais pas que
« Nous avions un bâtiment en aire paillée ancien et étroit. Nous avons fait construire un nouveau complexe avec bâtiment pour les VL (toujours en aire paillée), silos et fosse. Maintenant, les vaches sont mieux logées. » Et remplacer la salle de traite GEA en 2 x 10 par deux robots R9500 de la même marque, installés par Avenir Élevage Aron. « C’est un modèle qui donne accès à la mamelle par l’arrière de la vache. C’est utile en cas de soins à faire. Et puis, il y a un indicateur de cellules qui fonctionne quartier par quartier. On peut donc isoler le lait d’un quartier », explique Antoine Foussier. C’est notamment ce qui a fait la différence avec la concurrence. « Au début, ça a été un peu compliqué, le temps que les vaches s’habituent à aller aux robots. »
Quant au système d’élevage, il est resté le même. Les vaches sont à la pâture « depuis 3 semaines », dans des paddocks (avec points d’eau) pour 3 à 4 jours sur 1,5 ha à 2 ha (15 ha au total sont disponibles depuis le bâtiment) avec un fil avant le matin et le soir « pour avoir un peu d’herbe fraîche. » « Les vaches ont toujours accès au bâtiment. C’est libre ! », souligne Antoine Foussier. Ce qui a changé depuis la mise à l’herbe, c’est la fréquence des traites. « On est passé de 2,7 à 2,4 traites/jour en moyenne depuis qu’elles vont à l’herbe. » Pour la ration, rien n’a changé non plus. « Avant l’arrivée des robots, on avait déjà mis en place une ration hiver avec maïs, ensilage d’herbe et un correcteur azoté soja-colza avec une base de 23 kg », détaille Jérôme Sochon.
Vêlages étalés
Avec l’appui de Seenovia, les éleveurs ont mis le paquet sur les vaches taries, notamment celles en préparation de vêlage. « Elles ont une ration haute performance avec paille, maïs, correcteur azoté et des minéraux pendant les 3 semaines avant de vêler », explique l’éleveur. « Avec, les vêlages — entre 10 et 12 par semaine pour éviter la saturation des robots — se passent beaucoup mieux et les vaches repartent super-bien en lait », observe Antoine Foussier. « Au démarrage, avec les multipares, on est entre 40 et 45 litres ! », se félicite Jérôme Sochon.