Un déficit de 20 % en moyenne, principalement au printemps
Écho des pâtures
La croissance de l’herbe a principalement été pénalisée de mi-avril à juin. Au global, les prairies de la région ont produit 20 % de rendement de moins en 2020 que la moyenne pluriannuelle. À l’automne, le rendement est conforme à la moyenne, et la croissance se poursuit en novembre.

• Février-mars : une mise à l’herbe retardée par la pluie. Le début du printemps a été doux et pluvieux, avec une croissance d’herbe correcte, mais pénalisant la portance, retardant ainsi la mise à l’herbe.
• Avril-mai : manque d’eau + vent sec ont pénalisé la croissance. Pour remédier aux hauteurs d’herbe élevées, il y a souvent eu plus de surfaces fauchées sur le circuit de pâturage. Le temps a ensuite viré au sec avec un vent d’Est qui a asséché le sol et pénalisé la pousse au cœur de la période de pâturage. La complémentation en fourrages stockés à l’auge ou au champ a souvent été nécessaire pour pallier cet important déficit.
• Juin-juillet : redémarrage puis maintien de la pousse en début d’été. Les pluies localement conséquentes de juin ont permis un regain de croissance qui s’est prolongé en juillet. Cela n’a pas suffi à combler le manque de mai, car les températures sont moins favorables à la croissance en juin-juillet, notamment pour les prairies dominées par le ray-grass anglais qui est pénalisé au-dessus de 23 °C, même quand le sol est encore humide. Les prairies à base de fétuque élevée ont pu mieux tirer leur épingle du jeu.
• Août-septembre : redémarrage inégal sur la région au gré des orages. La Sarthe et l’Est-Mayenne ont subi une sécheresse jusqu’à mi-octobre, alors que le reste de la région a globalement bénéficié d’orages et a vu la croissance des prairies repartir dès début septembre. Les semis de prairies ont pu se faire dans de bonnes conditions.
• Octobre-novembre : conditions globalement favorables sur la région. La pluie et les températures douces ont permis une croissance d’automne correcte et qui se prolonge sur le mois de novembre. Au 10 novembre, dernière mesure de croissance de l’année, l’herbe pousse en moyenne à 23 kgMS/ha/jour. Les températures douces et le sol toujours chaud sont favorables sur toute la région. La durée du jour limite la croissance, mais l’herbe va continuer à pousser tranquillement tant que le sol ne refroidit pas.
Exemple d’économie permise par le pâturage de l’herbe d’automne :
25 ha à pâturer avec 2,5 cm à pâturer (7,5 cm — 5 cm en sortie = 15 TMS sur pied
=> 2 500 kg de MAT avec une herbe d’automne à 16 % MAT => économie ≈ 1 000 €)