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Tout sur les demeures en bord de la Mayenne

Le Conseil régional des Pays de la Loire et le Conseil départemental de la Mayenne viennent de publier un ouvrage consacré aux manoirs et châteaux qui bordent la rivière Mayenne. Une invitation à la promenade.

Le Conseil régional des Pays de la Loire et le Conseil départemental de la Mayenne viennent de publier un ouvrage consacré aux manoirs et châteaux qui bordent la rivière Mayenne. Une invitation à la promenade.
© VG

L’ouvrage, en 200 pages, raconte 58 « Demeures en bord de Mayenne ». Ces « balcons sur la rivière » ont été répertoriés et décrits par Pierrick Barreau, agent au Service de l’Inventaire du Patrimoine du Conseil départemental de la Mayenne depuis 3 ans, et illustrés par de très nombreuses photographies, dont des vues par drone, prises par Pierre-Bernard Fourny, photographe au Conseil régional ligérien, et des dessins et cartes dressés par Théo Ben Makhad, du service du Patrimoine de la Région. « L’idée de ce livre, c’est de vouloir montrer ces demeures que les nombreux promeneurs du chemin de halage devinent ou voient sur leur passage, mais qui ne sont pas connues du public », explique Pierrick Barreau. Alors l’auteur a pris son bâton de pèlerin, allant à la rencontre de toutes les propriétés et de tous les propriétaires de ces lieux. Les portes se sont ouvertes, les souvenirs et les archives aussi. « Je n’ai fait que des bonnes rencontres », sourit-il. De quoi réaliser un inventaire précis et empli d’anecdotes. « Au total, il y a plus d’une centaine de châteaux le long de la rivière Mayenne. Le livre en reprend une bonne moitié, mais toutes les descriptions seront bientôt accessibles en ligne sur le site de l’Inventaire », rassure Pierrick Barreau. 

 

« Maisons des champs »

L’ouvrage débute par une explication de la géographie de cette vallée qui traverse le département de la Mayenne du Nord au Sud, histoire de comprendre la genèse du site et l’attrait que le cours d’eau a suscité et suscite encore. Puis commence la description des premiers châteaux, ces « maisons des champs pour la bourgeoisie » essentiellement lavalloise, en insistant sur « l’engouement pour le château au XIXe siècle ». Un phénomène de mode se traduisant par des demeures souvent imposantes, aux influences et formes architecturales variées, alliant les lignes horizontales et verticales de la partie centrale aux courbes d’une tour-escalier, et surtout positionnés dans des écrins de verdure. C’est d’ailleurs ce critère « naturel » qui a retenu l’œil de l’auteur pour insérer dans l’ouvrage le château de La Rongère, à La Roche-Neuville. « C’est un des plus vieux jardins à la française de l’Ouest de la France, peut-être le plus ancien », s’avance l’auteur qui écrit à son endroit : « Le jardin à la française constitue un ensemble remarquable dont l’authenticité et la qualité de conservation lui ont valu d’être classé au titre des monuments historiques en 1991 ». L’ensemble, qui a servi d’accueil pour la présentation du livre le jeudi 27 juin 2024, est d’ailleurs toujours propriété de la même famille, depuis le XIIIe siècle ! « D’autres châteaux ont été rachetés il y a deux ou trois ans », signale Pierrick Barreau. « Certains sont habités à l’année, d’autres à la belle saison. »

 

Communs et fermes

Mais ces châteaux sont aussi entourés de communs et de fermes, comme le rappellent les quinze dernières pages de l’ouvrage. On y apprend que les châtelains avaient à cœur de « doter leurs domaines de communs et de dépendances agricoles modernes ». Ainsi, comme le précise Pierrick Barreau, « point de château sans écurie, remise, chenil, poulailler, métairie ». L’autonomie alimentaire était recherchée… On pénètre entre alors dans les selleries comme celle du château de La Morlière à L’Huisserie, avec ses murs recouverts d’une toile tendue et sa cheminée pour chasser l’humidité des cuirs… Une sellerie grand confort. Parmi les autres éléments liés à l’agriculture, et mis en avant dans ce livre, figure la dernière éolienne Bollée conservée en Mayenne. Breveté en 1885, surmontant un puits de la ferme de la Maraquinière (château de La Vallette à Villiers-Charlemagne), elle a servi jusque dans les années 1960 pour acheminer l’eau du réservoir vers le potager et les communs. Le bon usage de l’eau... un sujet toujours d’actualité. 

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