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Situation préoccupante pour le cidre

Avec le coronavirus et la fermeture de la restauration, les stocks de cidre ont des difficultés à s’écouler.

Denis Rouland, président de l’association des Cidres de Loire, inquiet pour la filière cridricole, fortement impactée par les mesures prises contre le Covid-19.
Denis Rouland, président de l’association des Cidres de Loire, inquiet pour la filière cridricole, fortement impactée par les mesures prises contre le Covid-19.
© Denis Rouland

Selon Denis Rouland, président de l’association des Cidres de Loire, au niveau national « 40 à 50 % des volumes » n’ont pas pu être vendus depuis le 15 mars. « Les coopératives et cidreries vont avoir des cuves pleines à la récolte et, malheureusement, elles ne vont pas pouvoir prendre toutes les pommes. C’est très inquiétant. »

S’il reste certains débouchés via les grandes surfaces, la vente directe et le développement des circuits courts, ils sont insuffisants. « Les ventes ont baissé de 10 à 15 % en grande surface et nous, à la vente à la ferme, on ne voit personne. Les gens ne se déplacent pas pour une bouteille de cidre. »
Pour certains, le pire reste à venir. À partir du mois de mai, les longs week-ends et les beaux jours sont synonymes de soirées en famille, entre amis, de festivals, d’événements associatifs... « Ce sont des moments festifs qui dans le département avaient pris le parti de mettre nos produits en avant. » Problème : beaucoup sont annulés. « On est coupé dans notre élan et on ne sait pas comment sera l’avenir. La situation est vraiment préoccupante. »

Plan de soutien demandé

Aussi, pour soutenir la filière cidricole, très touchée par l’effondrement de la restauration hors domicile, son interprofession (Unicid) demande, dans un communiqué du 27 avril 2020, un « plan de soutien fort », comprenant notamment des mesures de dégagement de cidre (distillation industrielle) et de pommes à cidre. Contrairement à la filière viticole, la cidriculture n’est pas concernée par les mesures d’urgence proposées la semaine dernière par Bruxelles, comme la distillation de crise. L’Unicid estime que 200 000 hectolitres de cidre et 100 000 tonnes de pommes sont « à retirer du marché ». L’interprofession demande également une « réinscription du cidre sur la liste des produits à base de fruits et légumes transformés dans l’Ogganisation commune de marchés (OCM) fruits et légumes » et des « mesures d’appui financier à la communication de crise ». Elle demande enfin « des allègements de charges, des dispositions fiscales, sociales, bancaires, commerciales et liées à la gestion des investissements ».

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