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Robotisation : « On ne retournerait pas en arrière ! »

Vendredi, l’EARL Les Bignionnières, à Azé, ouvrait les portes de sa stabulation, avec Lely. À voir : deux robots de traite et le repousse-fourrages de la marque rouge.

L'exploitation s'est équipée de deux robots de traite Lely Astronaut A4, reconditionnés.
© VG-Agri53

« On ne retournerait pas en arrière ! » C’est Vincent Manceau qui l’affirme. Avec son frère Julien, ils se sont équipés de robots de traite, mis en route le 9 février 2021. Un changement radical pour les deux associés de l’EARL Les Bignionnières, à Azé. « On avait une aire paillée avec une salle de traite en 2 x 5 et décrochage automatique. On produisait 650 000 litres de lait. Maintenant, sans changer fondamentalement notre bâtiment, nous sommes en logettes tapis et paille. Notre droit à produire est passé à 850 000 litres. Et on peut encore augmenter le cheptel, car nous avons 100 logettes », détaille Vincent Manceau.

Grâce aux deux robots de traite, des Lely Astronaut A4 reconditionnés — c’est-à-dire entièrement révisés et incluant une partie de la technologie de la série A5 —, « on travaille un week-end sur deux, chacun notre tour. Avant, c’était tous les deux, tous les jours… » Les astreintes sont désormais réduites. « Et la pénibilité du travail n’a plus rien à voir », ajoute Vincent Manceau qui a dû subir deux opérations des hanches. C’est d’ailleurs suite à sa dernière opération que l’idée des robots a germé. « Après, on n’a pas perdu de temps. On a contacté les représentants des marques en janvier 2020 et, un an après, tout était monté. » La stabulation, suffisamment grande et bien organisée, n’a pas demandé de grands changements. Juste une petite extension de 2 m de large sur une façade pour accueillir les robots et le bureau de contrôle. Quant aux vaches, elles se sont bien adaptées. « Les plus vieilles ont eu plus de mal, par manque d’habitude. On n’a pas eu de refus au robot. Mais une vache n’a jamais voulu se mettre en logette. Elle restait debout. On l’a réformée. »

Nouvel "Horizon"

Avec les robots, le suivi des vaches a changé. « Elles sont analysées tous les jours. Avant, c’était une fois par mois avec le contrôle laitier. » Les analyses sont réalisées pendant la traite et le tout nouveau logiciel Horizon de Lely que l’élevage vient tout juste d’acquérir, apporte un suivi précis, de la vache, de groupes de vaches et du troupeau, le tout dans un environnement numérique intuitif, ergonomique et efficace à la lecture, quel que soit l’écran. On peut y ajouter les données liées au coût de production et, sur une base 100, classer le troupeau. Ce qui peut aider au tri pour la réforme, par exemple. On peut connaître à l’instant T, la marge brute par vache, le chiffre d’affaires par vache ou du troupeau. Le logiciel affiche aussi les projections de production laitière des vaches. Bref, un outil bien utile au quotidien.

Autres équipements utiles pour le bien-être des éleveurs : le robot repousse-fourrages Juno flex et la balayeuse-pailleuse automotrice ECS Logette-Car. « On n’a plus à venir repousser les fourrages. Le robot s’en occupe. Il vient plus régulièrement que nous, ce qui incite aussi les vaches à manger, donc à produire plus de lait », explique Vincent Manceau. L’EARL a également acheté une balayeuse-pailleuse. « Elle balaie et repaille les 100 logettes en 10 minutes ! » souligne Vincent Manceau. Les deux frères ne regrettent en rien leurs derniers investissements. Ils ont gagné en confort de travail et de vie.

 

Les Bignionnières en quelques mots
En 2001, Vincent Manceau s’installe en Gaec avec son père sur la ferme familiale. En 2010, le Gaec s’agrandit avec l’arrivée de Julien, frère de Vincent. Leur père prend sa retraite en 2014. Les deux frères transforment alors le Gaec en EARL. En 2021, passage de la salle de traite à une traite avec deux robots. Depuis février 2021, et la mise en route des robots, ils ont 850 000 litres de lait en droit à produire, contre une production précédente de 650 000 litres. Le cheptel a augmenté et atteint « entre 85 et 90 vaches laitières ». L’objectif : « arriver à 100 laitières ». La stabulation s’y prête…
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