Animaux
Retour du loup en Mayenne ? Un collectif l’affirme
Samedi 19 octobre, un nouveau groupe a vu le jour sur le réseau social Facebook. Un nom qui ne laisse pas de place au doute : « Retour du loup en Mayenne », affirme son créateur, un éleveur de bovins allaitants dans le sud de la Mayenne. Photos à l’appui.
Samedi 19 octobre, un nouveau groupe a vu le jour sur le réseau social Facebook. Un nom qui ne laisse pas de place au doute : « Retour du loup en Mayenne », affirme son créateur, un éleveur de bovins allaitants dans le sud de la Mayenne. Photos à l’appui.



« Deux loups confirmés à Mée », nous envoyait samedi 19 octobre, en début d’après-midi, Jean-Luc, éleveur de Blondes d’Aquitaine à Saint-Quentin-les-Anges. Avec plusieurs photos à l’appui, il a créé dans la foulée le groupe Facebook « Retour du loup en Mayenne ». Avant toute chose, l’agriculteur tient à préciser la nature de ce groupe qui n’est « ni pour ni contre » le retour du loup en Mayenne. Son objectif est simplement de « collecter des informations et de rassembler les témoignages dans une démarche de prévention ».
Plusieurs traces de pattes observées
Les photos envoyées proviennent d’une parcelle située à Mée, chez un agriculteur voisin installé à cinq minutes de l’exploitation de Jean-Luc. On y voit notamment le cadavre d’un veau. L’éleveur saint-quentinois fait alors appel à ses confrères du Maine-et-Loire, ayant créé un groupe similaire sur Facebook il y a trois ans : « Retour du loup en Maine-et-Loire ». Avec l’aide de ses collègues ligériens, venus directement sur place samedi dernier depuis les Mauges, l’éleveur de Saint-Quentin-les-Anges a tenté de retracer le parcours de l’animal en question en partant du point de base, la carcasse du veau mort-né. En balayant les environs, le groupe de pisteurs est tombé sur plusieurs traces de pattes d’une dizaine de centimètres de long.
« Se prémunir avec des clôtures »
Toujours le samedi 19 octobre 2024, l’éleveur mayennais atteste la « confirmation par les collègues du 49 qu’il y a bien deux loups dans la campagne du sud Mayenne, plus précisément à Mée. Cette recherche a été déclenchée par un charognage d’un veau trouvé la semaine précédente », peut-on lire sur le groupe Facebook mayennais. « Cette page est faite pour collecter les indices de la présence du loup sur nos terres mayennaises et, en tel cas, se prémunir avec des clôtures, notamment pour les éleveurs de moutons », insiste Jean-Luc.
Un cas similaire dans le Maine-et-Loire ?
La veille de la création du groupe Facebook en Mayenne, le vendredi 18 octobre, les créateurs du groupe Facebook en Maine-et-Loire publiaient une information sur leur réseau social. Une information apportant une réponse scientifique après bientôt trois ans d’enquête. « L’ADN a parlé... Enfin ! Analyse positive sur une dent prélevée sur le cadavre d’un gros canidé au mois de mai 2021, dans les Mauges. Nous avions bien affaire à un loup, d’origine germano-polonaise ». La publication s’appuie sur le résultat d’une étude que les Ligériens avaient commandée auprès du laboratoire de génétique de la conservation (GeCoLAB) de l’Université de Liège, en Belgique, affirmant que « l’espèce identifiée correspond au loup (Canis Lupus) avec 100 % de certitude ».
L’OFB et la préfecture contactés
Contacté, le service départemental de l’OFB Mayenne nous a expliqué que « la communication relative à l’espèce loup est assurée par la préfecture de la Mayenne ». Contactée à son tour, la préfecture du 53 indique de son côté que « les services de l'OFB 53 qui se sont déplacés à Mée n'ont pas constaté d'indice permettant de mettre en évidence un acte de prédation commis par un loup ».