Paroles de jeunes
Relève assurée au Gaec du Châtaignier
Kyllian et Lucas Viot, 22 et 20 ans, ont rejoint leurs parents au Gaec du Châtaignier, à Chemazé. Deux installations qui permettent à l’exploitation de se diversifier. Il sera possible de la visiter le 5 décembre lors des Fermes ouvertes.
Kyllian et Lucas Viot, 22 et 20 ans, ont rejoint leurs parents au Gaec du Châtaignier, à Chemazé. Deux installations qui permettent à l’exploitation de se diversifier. Il sera possible de la visiter le 5 décembre lors des Fermes ouvertes.
Au Gaec du Châtaignier, à Chemazé, l’exploitation de la famille Viot n’en finit plus d’évoluer. Killian Viot, 22 ans, s’est installé auprès de ses parents au 1er janvier 2023. « Juste avant, on avait récupéré 96 hectares en plus de 94 hectares », indique le jeune agriculteur. Titulaire d’un bac professionnel horticole, ce dernier a travaillé pendant un an et demi à mi-temps entre le Gaec et un ETA. « J’aimais bien le maraîchage, mais ça manquait un peu de matériel, de tracteur… », sourit-il.
De l’autoconstruction pour le bâtiment des chèvres
Son petit frère Lucas lui a emboîté le pas en s’installant au 1er février 2025. « Nous avons démarré l’atelier chèvre et arrêté l’un des trois poulaillers de Loué qui servira de nurserie pour les chèvres », explique-t-il. Un bâtiment flambant neuf, à l’entrée de l’exploitation et accolé à cet ancien poulailler, vient de recevoir 300 chèvres alpines. C’est la famille elle-même qui l’a construit, en faisant uniquement appel à un terrassier et à un électricien. De quoi diviser le coût de l’investissement de près de 50 %. Le bâtiment peut accueillir jusqu’à 360 chèvres. « L’objectif est de monter à 330-340 chèvres », poursuit Lucas. La salle de traite, quant à elle, est en cours d’installation. Surface globale du projet : 1 000 m2 .
Le Gaec du Châtaigner en chiffres
• 216 hectares de SAU, dont 110 en cultures de vente
• Deux poulaillers de Loué
• 828 000 litres de lait de vache
• 300 chèvres, pour un objectif de 300 000 litres de lait
Un troupeau de Fleckvieh
« L’objectif, avec ces installations et ces évolutions, c’est simplement de diversifier les revenus », poursuit le papa, Sébastien Viot. « Nous avons chacun notre activité, même si nous sommes polyvalents dans tous les ateliers », ajoute sa femme, Marina. Cette dernière est chargée des volailles, des veaux et de la partie administrative ; Sébastien, du lait et des cultures ; Killian, de l’alimentation des vaches, génisses et chèvres, et des cultures (colza, blé orge), et Lucas des chèvres.
L’une des particularités du Gaec réside dans son cheptel bovin. Les près de 65 vaches sont de race Fleckvieh, un croisement de Red Holstein et de Simmental. « Nous avons fait ce changement à mon installation », débute Killian. Auparavant, les vaches étaient de race Montbéliarde. « Nous avons visité une ferme 100 % Fleckvieh, près de Vannes (56). La race nous a plus, ça a la rusticité et le gabarit de la Simmental, et plus ou moins le lait de la Prim’Holstein. Et puis ça valorise notre herbe », développe le jeune éleveur.
Un robot de traite a été mis en place il y a une dizaine de jours. « On n’aurait pas forcément investi dedans s’il n’y avait pas eu les chèvres. Là, on évite d’avoir deux traites, et on peut faire le travail à deux le week-end », ajoute Sébastien Viot. Un fonctionnement à quatre parfaitement rôdé. Bientôt à cinq ? « Notre fille est en bac pro CGEA et termine en juin. Mais elle ne veut pas forcément s’installer tout de suite. Et puis pour l’instant rien ne dit qu’elle s’installera ici, avec nous », conclut Marina Viot.
Le Gaec participe aux Fermes ouvertes
Pour découvrir le Gaec et le projet en cours d’installation du cheptel caprin, rendez-vous lors des Fermes ouvertes le 5 décembre au lieu-dit la Temperie, à Chemazé. Le lendemain, l’exploitation accueillera le grand public à l’occasion du Samedi à la ferme. « Nous visitons des exploitations à chaque édition, donc on s’est dit pourquoi pas nous, raconte Marina Viot. C’est l’occasion de discuter d’autres pratiques, de voir ce qui se fait ailleurs. »