Fourrage et sécheresse
Quelles solutions fourragères estivales en situation de déficit ?
Après une année 2024 où les stocks fourragers ont pu se reconstituer, nous retournons dans une année fortement déficitaire.
Après une année 2024 où les stocks fourragers ont pu se reconstituer, nous retournons dans une année fortement déficitaire.

Depuis mars 2025, le déficit pluviométrique s’est fortement marqué. Doit-on penser que 2024 était exceptionnelle et que les années de sécheresse comme 2025 seront considérées comme référence ? Il est nécessaire pour chaque éleveur d’adapter son système fourrager de manière structurelle face à ces nouvelles conditions récurrentes. Quels sont les leviers face à des déficits de stocks ?
Réalisation d'un bilan fourrager
Faire l’état des stocks actuels et estimer les récoltes à venir. Ensuite, prendre en compte la consommation des animaux, leurs besoins en quantité et qualité. Le déficit en stock doit s’estimer entre les rations habituelles nécessaires et l’estimation des stocks et ainsi se poser les questions : quel type de fourrage peut manquer, pour quel type d’animaux et à quelle période ? Anticiper des achats de fourrages dès maintenant sécurisera sa disponibilité.
Le semis de couverts fourragers d’été peut rester une solution, avec des pluies significatives pour les bonnes levées. Ci-dessous un tableau précisant différentes espèces possibles. Il est important de garder en ligne de mire le côté aléatoire de la réussite et donc de ne pas engager des coûts trop importants. Il faut 2T de MS pour amortir les frais.
L’achat de fourrage restera une solution, pour autant qu’il y en ait. Il est nécessaire d’analyser l’intérêt en jugeant du rapport prix/ qualité. Des informations sur le prix d’achat de la paille, les échanges paille/ fumier ou le prix d’achat du maïs sur pied 2025 ont été précédemment communiquées dans AGRI53 et sont disponibles sur le site de la Chambre d’agriculture (rubrique barème).
Selon la pousse automnale, il sera possible de bien valoriser au maximum par du pâturage pour ne pas gaspiller cette ressource de bonne qualité (cf. bulletin Pousse de l’herbe) voire si il y a un surplus, des récoltes pourront s’envisager en prenant les précautions minimums pour garantir la qualité et la conservation.
Les animaux exigeants doivent bénéficier des meilleurs fourrages, ils sont le gage de la pérennité économique. Les autres pourront se contenter de paille ou de foin médiocre. Les concentrés seront néanmoins nécessaires en complément de ces fourrages pour couvrir les besoins énergétiques et azotés.
Espèces, semis, utilisations, intérêts, limites, doses de semis, coûts €/ha... découvrez notre tableau complet en page 10 de notre édition papier du vendredi 1er août 2025.