Prim’Holstein 53 : Corentin Chauveau mènera trois bêtes au concours départemental
Salarié agricole passionné de Prim’Holstein et de concours, Corentin Chauveau participe au Département PH 53, samedi 14 décembre à Château-Gontier. Il y emmène deux génisses et une jeune vache.
Salarié agricole passionné de Prim’Holstein et de concours, Corentin Chauveau participe au Département PH 53, samedi 14 décembre à Château-Gontier. Il y emmène deux génisses et une jeune vache.

Depuis septembre 2022, Corentin Chauveau, 22 ans, est salarié agricole sur deux mi-temps, l’un chez son père, Éric, agriculteur à Averton, l’autre chez un agriculteur voisin. Après un Bac Pro CGEA obtenu au lycée Rochefeuille à Mayenne, il poursuit sa scolarité par un BTS Acse au CFP la Futaie, à Port-Brillet, par le biais de l’apprentissage dans une exploitation située à Villaines-la-Juhel. Un parcours somme toute classique pour un jeune homme qui a « toujours eu envie » de s’installer. « Mais ce sera d’ici un à trois ans », précise Corentin, et sans doute avec son père, qui lui est installé en individuel.
L’exploitation familiale, dont le siège est au lieu-dit Le Bois Fichard, s’étend sur 160 ha. Elle produit, sur 95 ha, du blé, du colza, de l’avoine. « Le reste c’est de la SFP », une surface fourragère principale nécessaire à l’alimentation des 60 vaches laitières qui produisent 600 000 litres de lait à l’année, dans un système robotisé qui privilégie aussi le pâturage tournant sur des paddocks de 1 ha pour une durée de 2 à 3 jours. « Pour le lait, ce ne sont que des Prim’Holstein », précise Corentin. Des PH qui sortent « d’avril à octobre » et dont « la ration à l’auge est quasiment stable à l’année : maïs, herbe, tourteau de colza, minéral et un peu de maïs épi ». Des PH aussi qui sont sélectionnées via l’insémination artificielle.
IA et sexage 100 %
« On recherche une solidité des membres, des taux et du lait, et surtout des vêlages faciles », souligne Corentin. Et de poursuivre : « Chez nous, les génisses sont sexées à 100 %. Pour le renouvellement du troupeau laitier, on ne garde que celles dont on a besoin. On fait aussi des croisés avec des bases Inrae ou Parthenaise. Là aussi on recherche les vêlages faciles ». Et, avec le robot de traite (un A4 de chez Lely mis en route il y a dix ans), « c’est plus facile de gérer des vêlages étalés sur l’année ».
À l’écouter, on entend la passion de l’élevage que dégage Corentin. Une passion qu’il développe également en participant à des concours depuis son plus jeune âge. « J’ai commencé en 2011 dans la section récréation. Et depuis mes 11 ans, cela m’a toujours plus. Il y a 5 ou 6 ans, j’ai suivi la formation clippage avec l’association May’and Cows. Je me suis mis à tondre et je vais faire le clippage de mes deux génisses. » Pas n’importe lesquelles car Corentin participera, samedi 14 décembre, au concours départemental de PH 53, à la halle Saint-Fiacre, à Château-Gontier. L’exploitation familiale y mènera donc deux génisses de 13 mois, mais aussi une vache, née en février 2022, en 1re lactation. « C’est la 7e fois que nous participons », précise le jeune éleveur, qui apprécie autant l’adrénaline que l’ambiance de ce genre de manifestations.
Rendez-vous à Château-Gontier
Les animaux franchiront, vendredi 13 décembre, les portes de la hall Saint-Fiacre de Château-Gontier pour le Départemental PH le samedi avec un premier tour de ring dès 10h. Le concours accueillera 145 bovins (dont 115 titulaires), 28 élevages et 34 partenaires, et devrait s’achever aux alentours de 17h pour les principaux prix.
Un juge Ornais
Cette année, c’est un juge venu de l’Orne, Luc Sassel, qui officiera. Éleveur à La Chapelle-d’Andaine, il a notamment jugé le Régionale PH de la Bretagne cette année, et, en 2023, le concours PH au Space tout comme le National des Pays-Bas.