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Portes ouvertes en veaux de boucherie : « Montrer que c’est un métier à part entière »

Jeudi 6 juin, l’élevage de veaux de boucherie du Gaec Pharis-Bruneau et de l'EARL de Romain Bruneau va ouvrir ses portes. Un choix de production familiale depuis trois générations à Juvigné.

 

Les éleveurs de veaux de boucherie et leur technicien (de gauche à droite) : Philippe Bruneau, Jérôme Percel (technicien VanDrie), Catherine Bruneau, Romain Bruneau et Benoit Pharis.
© VG-Agri53

La famille Pharis est dans le veau de boucherie depuis trois générations : la production a commencé en 1971. Actuellement, l’exploitation regroupe, dans la pratique, le Gaec Pharis-Bruneau composé de Benoit Pharis, Philippe et Catherine Bruneau, et l’EARL Montveaux de Romain Bruneau (fils de Philippe et Catherine). L'exploitation produit respectivement 832 et 400 veaux de boucherie sur le site de la Petite Rézevinière à Juvigné, des Prim’Holstein et des croisés. C’est leur principale production, les terres (60 ha pour le Gaec et 18 ha pour Romain Bruneau) étant destinées à des cultures de vente. 

L’élevage de veaux de boucherie est, ici, en intégration complète depuis ses débuts. D’abord avec Bridel dès 1971, puis avec Tendriade qui appartenait à Lactalis, enfin avec VanDrie, société néerlandaise qui a repris Tendriade en 2013. 

« Quand les veaux arrivent ici, ils ont entre 15 et 40 jours », indique Jérôme Percel, le technicien VanDrie qui suit cet élevage. « Ils repartiront entre 25 et 29 semaines. » Direction l’abattoir pour ensuite se retrouver sur les étals des boucheries traditionnelles. Pour cela, « la viande doit être bien blanche », souligne Olivier Adde, responsable technique VanDrie pour l’Ouest de la France. Trois prises de sang sont effectuées sur chaque veau durant leur séjour en bâtiment afin de s’assurer du taux d’hématocrite qui déterminera la blancheur de la viande. 

« Chez nous, chacun s’occupe de son bâtiment, explique Catherine Bruneau, mais moi, je suis Madame Tétine. J’assure le démarrage des lots dans les trois bâtiments jusqu’à ce que les veaux aient 20-21 jours. » Un démarrage des veaux rendu moins pénible par le recours au taxi-lait.  Ensuite, je me charge de l’administratif et les gars font tout le reste : le suivi, le tri, la tonte, les astreintes… » Après ces premiers jours de démarrage, « essentiels à la bonne croissance des veaux », comme le précise Olivier Adde, les veaux passent à l’aliment fibré. « On installe désormais des box double-faces, reprend Jérôme Percel, avec, d’un côté une auge dédiée au lait et, de l’autre, une auge plus profonde pour l’aiment sec. Ces box sont adaptables à l’âge du veau. C’est une originalité de VanDrie. » 

Ici, le travail est de plus en plus facilité par l’accentuation du facteur « bien-être ». Les bâtiments ont été aménagés pour que la lumière du jour y entre et le sol a été insonorisé via « des lattes 100 % caoutchouc. Tout cela améliore le bien-être des animaux et réduit aussi la résonnance », détaille Olivier Adde. On notera aussi l’installation de ventilateurs « nouvelle génération », quasiment silencieux et moins énergivores, et le remplacement des classiques néons par des Leds. Des transformations qui ont également été opérées pour l’avenir de l’exploitation. D’ici moins de dix ans, les associés du Gaec pourront prétendre à la retraite. « C’est aussi pour mieux transmettre notre outil de travail que nous avons investis dans toutes ces améliorations », glisse Catherine Bruneau. 

Les portes ouvertes permettront de mettre en exergue tout cela. « C’est le sens des portes ouvertes qui se tiendront jeudi 6 juin : montrer que l’élevage de veaux de boucherie est un vrai métier, et non une activité complémentaire de l’exploitation, résume Olivier Adde. L’idée est aussi de mettre l’accent sur le bien-être animal, l’ergonomie au travail et la réduction de la pénibilité. » 

 

Pratique
Portes ouvertes en élevage de veaux de boucherie avec VanDrie France, jeudi 6 juin, au lieu-dit La Petite Rézevinière, à Juvigné, de 10 h à 17 h. 

 

 

 

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