Peste porcine : risques importants de contagion dans le Sud-Est européen
Selon l’Agence européenne pour la sécurité alimentaire (Efsa), l’amélioration de la surveillance, de la communication et de la collaboration, est déterminante pour maitriser la peste porcine africaine en Europe. C’est le résumé du rapport d’analyse des risques que l’Efsa vient de remettre à la Commission européenne. L’agence évalue les risques de propagation de la maladie dans les pays du Sud-Est européen qui étaient au moment de l’élaboration du rapport encore épargnés par l’épizootie. Il s’agit de l’Albanie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Croatie, de la Grèce, du Kosovo, de Monténégro, de la Macédoine du Nord, de la Serbie et de la Slovénie. La probabilité de l’extension de la maladie dans ces pays, un an après l’apparition du premier cas, se situe selon les pays entre 66 % et 100 %. Dans le même temps le risque d’une propagation vers l’Ouest dans d’autres pays UE est considéré comme faible se situant entre 0 % et 15 %.
Pour éviter la propagation de l’épizootie, l’agence conseille de mettre l’accent sur le diagnostic précoce et sur les mesures de prévention avec une observation rigoureuse des sangliers et des porcs d’élevage. L’accès à la nourriture pour les sangliers doit être limité et le nombre de sangliers doit être réduit par la chasse, conseille-t-elle. L’Efsa demande en outre une campagne d’information visant les chasseurs, les voyageurs et les agriculteurs pour diminuer les risques liés au déplacement des personnes et pour favoriser une détection précoce. L’Efsa insiste aussi sur les communications et la collaboration entre les services nationaux et les représentants de divers intérêts en jeu ainsi que sur la formation permanente des vétérinaires sur le sujet.