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MSA
« Nourrir l’espoir » face au mal-être agricole

Dans le monde agricole, le taux de mortalité par suicide est supérieur de 20% à celui de la population générale. Partant de ce constat, la MSA Mayenne-Orne-Sarthe officialisait, le lundi 21 mars à la MSA de Laval, le lancement d’une campagne de communication face au mal-être agricole.

Au fond, de gauche à droite : Annick Poulard, présidente de la MSA 53, Yann Massart et Stéphane Chopin, délégué général et responsable de la communication de l’association « Dites je suis là ». Au premier rang : Élisabeth Ardème, sous-directrice de la MSA Mayenne-Orne-Sarthe.
© GM-Agri53

Afin de vaincre les tabous et fortes de leurs connaissances respectives, la MSA Mayenne-Orne-Sarthe et l’association « Dites je suis là » unissent leurs forces pour lancer une vaste campagne de communication intitulée « Nourrir l’espoir » à destination du monde agricole, présentée au SIA 2022. « Crises sanitaires, crises économiques, évolution de la consommation alimentaire... Les raisons du mal-être des populations agricoles sont diverses. La MSA est présente pour détecter les situations de détresse », a précisé lundi Annick Poulard, présidente de la MSA 53.

 

Mayenne-Sarthe : des chiffres éloquents

« La Mayenne, selon l'Observatoire national du suicide, c’est 37% de suicides en plus que dans les autres départements. Dans la Sarthe, on est même à 84% ! », a rappelé Yann Massart, délégué général de l’association « Dites je suis là », fondée il y a un an et demi. L’association se présente comme une plateforme de prévention du suicide pour le grand public. Si elle s’attache aux problématiques du suicide dans son sens le plus large, le monde agricole occupe une place particulièrement importante dans le travail de l’association. « Dans le monde agricole, le taux de mortalité national par suicide est supérieur de 20% à celui de la population générale. En Mayenne, on se rapproche aussi de ces 20% », a-t-il ajouté.

 

« En parler peut tout changer »

L’important, c’est « la capacité d’agir face à une personne en situation de suicide. En parler peut tout changer, ça peut faire baisser la tension », a insisté Yann Massart. Pour Stéphane Chopin, responsable de la communication de l’association, « on avance encore doucement sur ce sujet-là, la prise de conscience s’est mise en place il y a peu de temps. Il faut sensibiliser sur la durée, éveiller les consciences sur ce sujet qui reste tabou. Par exemple, l’État investit plus dans la sécurité routière, qui fait pourtant moins de morts. Sur les questions du mal-être et du suicide, tout le monde a un rôle à jouer. On donne des clés pour que chacun puisse agir et nous voulions le montrer de manière positive avec une campagne de communication ». 

 

Capter l’attention du lecteur

Afin de mettre la théorie en pratique, l’association a déployé une vaste campagne de communication. Le visuel principal présente un tracteur devant lequel est accrochée une bâche avec le message « nourrir l’espoir ». L’autre message tient à capter l’attention du lecteur avec une accroche s’adressant directement à lui : « Vous aussi, vous pouvez repérer et accompagner un proche en crise suicidaire ».

« Le message doit rester dans la tête des gens », a affirmé Yann Massart. Ce visuel sera affiché sur les grands panneaux 4x3 en agglomération, dans les MSA évidemment et autres structures en lien avec l’agriculture. D’autres éléments viennent compléter la campagne : un fauteuil en carton recyclé, un personnage taille réelle tenant dans ses mains le message « nourrir l’espoir », un éventail, sorte de « pense-bête » pour aider les groupes de veilleurs, une page internet (www.ditesjesuisla.fr/agri) et les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, Twitter et LinkedIn).

 

En parallèle, la MSA propose des canaux d’écoute :

 

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