Négociations commerciales : l’Unell fustige le silence radio de Lactalis et des GMS
Dans une conférence de presse qui s’est tenue en visio, mardi 31 janvier, à quelques heures de la clôture des négociations commerciales, l’Unell s’interroge sur les conditions générales de vente contenues dans l’accord entre Lactalis et les GMS. Mais aussi sur le mutisme de ces deux acteurs.
Dans une conférence de presse qui s’est tenue en visio, mardi 31 janvier, à quelques heures de la clôture des négociations commerciales, l’Unell s’interroge sur les conditions générales de vente contenues dans l’accord entre Lactalis et les GMS. Mais aussi sur le mutisme de ces deux acteurs.

« Les distributeurs veulent-ils aussi s’asseoir sur les lois Egalim ? » C’est la question posée par Yoann Serreau, président de l’Unell (association de 11 OP livrant du lait à Lactalis) mardi soir, en conférence de presse, à quelques heures de la fin officielle des négociations commerciales entre les industriels et les GMS. À l’origine de son interrogation : la demande de hausse de 5 % du prix de la matière première agricole -ici le lait- formulée par l’Unell en novembre dernier auprès de Lactalis. « La réponse de Lactalis a été de nous proposer seulement une hausse de 1 % », explique-t-il. Loin de satisfaire l’Unell et de répondre à l’évolution des coûts de production du lait. Mais ce n’est pas tout : « Comme tous les ans, nous avons envoyé un courrier aux GMS pour qu’elles sachent ce que nous avons demandé à Lactalis et qu’elles puissent ainsi vérifier que cette demande figure bien dans les conditions générales de vente avec l’industriel ». D’habitude, selon l’Unell, ce courrier est suivi d’échanges avec les GMS. « Cette année, poursuit Yoann Serreau, c’est le silence total. Aucun distributeur n’a daigné prendre contact avec nous. Et aujourd’hui, à l’Unell, on se pose la question du respect des lois Egalim par Lactalis, mais aussi par les distributeurs. Si les GMS ont reçu de la part de Lactalis des conditions générales de vente non conformes aux lois Egalim, et si elles les acceptent, alors elles sont complices de facto de Lactalis », estimait le président de l’Unel, qui pointait « l’opacité totale » des deux acteurs (l’industriel comme la distribution), mardi 31 janvier, à 18h14.
Pas encore de prix pour février
En parallèle, et depuis lundi 29 janvier, l’Unell est entrée une nouvelle fois en négociation avec Lactalis et le médiateur pour les prix du lait de février et des mois suivants et surtout la prise en compte du prix de revient et d’une cotation des produits dans la formule de prix. « Pour l’instant, nous n’avons pas trouvé d’accord sur la formule de calcul du prix et aucune proposition de prix du lait n’a été annoncée », glissait Yoann Serreau, mardi en fin d’après-midi. Le 31 janvier, c’était donc toujours le statu quo entre l’Unell et Lactalis.