Mobilisation agricole : 57 tracteurs et bennes à Mayenne
À Mayenne, les opérations du mardi 30 janvier 2024, ont débuté peu après 8 h avec l’arrivée des premiers tracteurs dans la rue des Alouettes, où se situe le Centre des Finances publiques. Au total, une soixantaine de tracteurs ont défilé tout au long de la matinée dans la rue des Alouettes pour y déverser chacun une benne de pneus usagés.
À Mayenne, les opérations du mardi 30 janvier 2024, ont débuté peu après 8 h avec l’arrivée des premiers tracteurs dans la rue des Alouettes, où se situe le Centre des Finances publiques. Au total, une soixantaine de tracteurs ont défilé tout au long de la matinée dans la rue des Alouettes pour y déverser chacun une benne de pneus usagés.

Kiriane Blanche, 20 ans, salarié agricole dans le Gaec familial (polyculture élevage) à Loupfougères, et son ami boulanger Estebane Bouvier étaient les premiers arrivés sur place, en tracteur. Les deux jeunes hommes ont ainsi lancé le largage de pneus devant le site. « Je suis présent pour pousser un coup de gueule contre l’abus de normes et de papiers administratifs. Je ne parle pas des aides puisque je pense qu’on a ce qu’il faut, mais on passe beaucoup trop de temps dans les bureaux et pas assez dans les champs », a revendiqué Kiriane Blanche. « Je suis venu en soutien de Kiriane. J’ai aussi de la famille dans le milieu agricole. En tant que boulanger, si ça ne marche pas chez eux, ça ne marche pas chez nous », a ajouté Estebane Bouvier.
« L’État ne nous prend pas en considération »
Benjamin Monnier, agriculteur à Désertines depuis 2005, est venu mardi matin à Mayenne exprimer son « ras-le-bol des normes, de la bureaucratie et de l’administration qui sont omniprésentes en France, notamment dans le monde agricole, et qui nous emmerdent au quotidien. On se moque de nous, l’État ne nous prend pas en considération. On aimerait tout simplement être écoutés dans nos revendications ». En termes de motivation, l’agriculteur du nord-ouest du département ne compte pas lâcher : « J’ai des convictions. Je suis syndiqué depuis plusieurs années et je continuerai jusqu’à obtenir des résultats par rapport à nos revendications ».
« Stop aux normes, stop à l’administratif »
Même « ras-le-bol général » pour Andy Tesnière (24 ans), installé en 2020 à Oisseau : « On importe, entre autres, des volailles ou du lait des pays étrangers où il n’y a quasiment pas de normes alors qu’en France, on nous impose une multitude de normes ». Au niveau administratif, selon Florian Lefeuvre, jeune agriculteur de 26 ans installé depuis 2020 à Hercé (canton de Gorron), « ça devient de plus en plus compliqué. À l’image de ce que dit Andy, c’est un ras-le-bol général puisqu’on peut aussi parler de l’augmentation du GNR. Les agriculteurs n’en peuvent plus. On dit stop aux normes, stop à l’administratif. »