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Lupin : si vous en preniez de la graine ?

La coopérative Terrena met l’accent sur les protéines végétales et cherche des producteurs pour s’engager dans la diversification. À Saint-Georges-Buttavent, Thibault Genest produit du lupin. Retour d’expérience.

Thibault Genest (à droite) pose avec son technicien Terrena, Daniel Quinton, devant la moissonneuse toute neuve, acquise en 2020 par l’éleveur. Il est ainsi autonome pour moissonner au bon moment.
Thibault Genest (à droite) pose avec son technicien Terrena, Daniel Quinton, devant la moissonneuse toute neuve, acquise en 2020 par l’éleveur. Il est ainsi autonome pour moissonner au bon moment.
© VG

Seul sur l’exploitation, Thibault Genest s’est installé à la suite de ses parents, au hameau Les Burons, à Saint-Georges-Buttavent, en production céréalière sur 150 ha, avec un atelier de 80 taurillons et deux bâtiments de volailles (poulets certifiés et pintades). L’an dernier, avec la coopérative Terrena, il a testé une première parcelle (5ha) d'une légumineuse à graines peu commune en Mayenne : le lupin de printemps. Bien lui en a pris : le rendement a atteint 38 quintaux à l’hectare. « Nous partions sur 30 q/ha », indique Daniel Quinton, technicien Terrena, de la base de Oisseau, qui suit l’exploitation « depuis près de 30 ans ». « Je recherche à allonger mes rotations, à utiliser moins de fumier et moins d’intrants », explique Thibault Genest, sensibilisé aux questions liées à l’écologie, à l’environnement, à la conservation des sols, avec toujours ce besoin de tester de nouvelles productions. Semée début avril, sa parcelle a demandé peu d’intervention. « Pas de fertilisant, un seul fongicide sur les deux passages préconisés et pas d’insecticide », détaille le céréalier. « C’est bien, d’un point de vue écologique », ajoute-t-il. Reste que « le choix de la parcelle est important, reprend Daniel Quinton. Il faut des terres plutôt profondes, peu riches en calcaire ou en matières organiques, et avec suffisamment de réserve utile en eau. » Ce dont dispose Thibault Genest. Autre atout, comme toutes les légumineuses : « le lupin ramène de l’azote ».

Le semi du lupin de printemps se fait généralement entre le 15 mars et le 10 avril, pour une moisson début septembre. « Le lupin libère le terrain plus tôt que le maïs grain », ce qui laisse le temps de mettre en place un couvert. À Saint-Georges-Buttavent, le lupin a été semé le 23 mars 2020 pour être moissonné le 10 septembre. « La moisson se fait bien. Le lupin reste debout, contrairement au pois qui a tendance à se coucher. » Derrière sa première moisson de lupin, Thibault Genest a semé un blé, le 10 octobre. « On verra les effets bénéfiques sur le blé l’an prochain », complète l’agriculteur. Ce qui est certain, et qui rassure l’exploitant, c’est le système de prix garanti mis en place par la coopérative Terrena. « Avec la sécurisation du débouché ainsi qu’un contrat sur 3 ans, je sais où je vais. Et puis la marge est intéressante. Elle se rapproche de celle du colza », précise-t-il.

Le semi du lupin de printemps se fait généralement entre le 15 mars et le 10 avril, pour une moisson début septembre. « Le lupin libère le terrain plus tôt que le maïs grain », ce qui laisse le temps de mettre en place un couvert. À Saint-Georges-Buttavent, le lupin a été semé le 23 mars 2020 pour être moissonné le 10 septembre. « La moisson se fait bien. Le lupin reste debout, contrairement au pois qui a tendance à se coucher. » Derrière sa première moisson de lupin, Thibault Genest a semé un blé, le 10 octobre. « On verra les effets bénéfiques sur le blé l’an prochain », complète l’agriculteur. Ce qui est certain, et qui rassure l’exploitant, c’est le système de prix garanti mis en place par la coopérative Terrena. « Avec la sécurisation du débouché ainsi qu’un contrat sur 3 ans, je sais où je vais. Et puis la marge est intéressante. Elle se rapproche de celle du colza », précise-t-il.

 

L'intégralité du reportage est à lire
dans notre édition papier du 1er janvier 2021

Une filière

Chez Terrena, la culture du lupin s’inscrit dans une filière complète. La coopérative fournit les semences (création variétale et multiplication) via sa filiale Jouffray-Drillaud. Elle s’occupe de la transformation avec sa filiale Inveja et ses deux usines pour l’alimentation humaine : Martigné-Ferchaud (35) et Haute-Goulaine (44).

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