L’hydrogène vert bientôt dans vos moteurs
Et si l’hydrogène vert devenait prochainement le carburant des véhicules gros consommateurs d’énergie fossile ? C’est le pari qu’a lancé Territoire d’énergie Mayenne, en signant, vendredi 2 avril, une convention avec l’entreprise ligérienne Lhyfe, productrice et fournisseuse d’hydrogène vert.
Et si l’hydrogène vert devenait prochainement le carburant des véhicules gros consommateurs d’énergie fossile ? C’est le pari qu’a lancé Territoire d’énergie Mayenne, en signant, vendredi 2 avril, une convention avec l’entreprise ligérienne Lhyfe, productrice et fournisseuse d’hydrogène vert.

Après avoir promu la voiture électrique par la mise en place progressive d’un réseau de bornes de recharge dans le département, ou bien la production et la distribution de méthane comme carburant vert, Territoire d’énergie Mayenne (TE53) s’intéresse à réduire la pollution engendrée par des véhicules plus importants : poids lourds, bus, trains… Pour cela, TE53 a signé, le 2 avril, une convention avec la société Lhyfe, basée à Nantes et qui devrait produire, d’ici l’automne prochain, de l’hydrogène vert. Son usine vendéenne est en construction et devrait sortir « 1 tonne d’hydrogène vert par jour, soit l’équivalent de 1 000 pleins par jour pour une voiture », annonce Matthieu Guesné, fondateur de Lhyfe.
« Avec un plein, soit 6,50 kg d’hydrogène, on fait 700 km en voiture, précise-t-il. Ce qui revient à environ 60 € le plein. » Le premier critère du choix de ce carburant n’est pas économique, car équivalent aux carburants fossiles, mais écologique. « Nous fabriquons l’hydrogène à partir de ressources renouvelables (éolien, solaire, biomasse, biogaz…). » Avec ce carburant, les véhicules sont silencieux. L’hydrogène produit de l’électricité qui alimente une pile à combustible. Pas de moteur à explosion, donc pas de bruit. Et le pot laisse échapper de l’eau pure. Si pure que certains constructeurs, comme Honda, n’hésitent pas à revendre comme eau de consommation… De l’eau pure, donc pas de particules fines rejetées dans l’atmosphère. À noter aussi que la fameuse pile à combustible utilisée « est recyclable à 95 % », précise Matthieu Guesné.
Ce nouveau carburant vert vient s’additionner à l’offre existante pour remplacer les produits issus du pétrole ou du gaz naturel. Avec l’idée de cibler le marché des gros consommateurs : « un camion consomme 35 litres aux 100 km/h ». Les trains, notamment les TER encore au diesel, sont une autre clientèle. Là, c’est dans les tuyaux, avec le Conseil régional des Pays de la Loire. Pour les routes, un maillage de stations d’hydrogène vert va se bâtir progressivement dans la région. « Cinq stations sont prévues en Vendée et une au Mans », annonce Matthieu Guesné.
Et en Mayenne ? Là, c’est Territoire d’énergie qui va prendre le relais. En fin d’année, ses deux stations équipées de bornes de recharge de biogaz devraient ouvrir à Changé et à Aron. Elles pourront compléter leur offre avec des bornes à hydrogène vert, « courant 2022, ou début 2023 », indique Richard Chamaret, président de TE53. On est bien là dans ce que veut mettre en place Territoire d’énergie Mayenne : « un modèle énergétique vertueux pour le département »